Fr: Canard noirâtre
Ang: African Black Duck
All: Schwarzente
Esp: Ánade negro
Ita: Germano nero africano
Nd: Afrikaanse Zwarte Eend
Sd: afrikansk svartand
Photographes:
Callie de Wet
GALERIE
Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries & Flickr Rainbirder
Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105
GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769
BIRDS OF AFRICA SOUTH OF THE SAHARA by Ian Sinclair and Peter Ryan - Princeton University Press Princeton and Oxford - ISBN: 0691118159
BIRDS OF EAST AFRICA vol 1 by C.A.W. Guggisberg – Mount Kenya Sundries Ltd. – ISBN: 9966889051
ROBERTS BIRDS OF SOUTH AFRICA by G. R. Mc Lachlan and R. Liversidge – The Trustees of the John Voelcker Bird Book Fund – ISBN: 0620031182
Biodiversity Explorer – The Web of Life in Southern Africa
Wikipedia, the free encyclopaedia
THE AVIANWEB - Beauty of Birds (Sibylle Faye)
Territories and local movements of African Black Ducks
Canard noirâtre
Anas sparsa
Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés
INTRODUCTION :
Le Canard noirâtre a le plumage brun noirâtre dans l’ensemble, mais plusieurs marques blanches et le miroir alaire bleu-vert contrastent fortement avec son apparence générale plutôt sombre.
Il est présent en Afrique subsaharienne, mais principalement dans l’est et le sud du continent et fréquente les cours d’eau et les rivières au cours rapide. Timide et territorial, il est généralement vu en couple ou en groupe familial. Ils gagnent des étendues d’eau plus dégagées pour y passer la nuit.
Le Canard noirâtre est relativement commun à travers sa distribution, mais il est menacé par les changements dans l’habitat, notamment la dégradation des rivières avec la construction de réservoirs, et la déforestation. Mais il n’est pas encore globalement menacé pour le moment.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 48-58 cm
Poids : M : 1085 gr – F : 760-1077 gr
Le Canard noirâtre adulte de la race nominale a le plumage brun noirâtre avec les plumes des scapulaires, des tertiaires et les couvertures sus-caudales barrées de blanc. Le miroir alaire bleu-vert est très net en vol. Il est bordé de noir et de blanc au-dessus et en dessous. La queue assez longue présente deux barres blanches étroites formées par deux rangées de petites taches blanches.
Sur les parties inférieures, l’abdomen est plus brun et légèrement tacheté. Les flancs sont barrés de blanchâtre de manière variable. En dessous de l’aile, les couvertures sont brunes tandis que la région axillaire est blanche.
Le bec est gris ardoisé avec le culmen et l’onglet partiellement noirs. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont jaune brunâtre. Les ailes présentent un éperon carpien très net.
Mâle et femelle ont le même plumage mais le mâle est légèrement plus grand que la femelle.
Le juvénile est plus brun que les adultes, avec des barres chamoisées moins distinctes sur le dessus. L’abdomen est blanchâtre. Le bec est gris foncé.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Canard noirâtre a deux sous-espèces.
A.s. leucostigma a quelques populations isolées dans l’ouest de l’Afrique équatoriale, et dans le sud-est du Nigeria, au Cameroun et au Gabon. Cette sous-espèce est également présente dans l’est de l’Afrique depuis le sud du Soudan et l’Ethiopie, vers le sud jusqu’au Zimbabwe.
Cette race a les taches et les barres plutôt chamoisées et plus étroites sur les parties supérieures. Le bec présente des zones rosées plus importantes, tandis que la race nominale n’a de rose qu’à la base du bec.
A.s. leucostigma
Kenya
A.s. sparsa (décrite plus haut) se trouve en Namibie, dans l’est du Botswana et au Zimbabwe, et vers le sud jusqu’en Afrique du Sud. Elle a le miroir alaire plus vert que « leucostigma ».
HABITAT :
Le Canard noirâtre fréquente les cours d’eau bordés d’arbres et les mares avec des rochers isolées dans les montagnes. Il est visible jusqu’à 4000 mètres d’altitude au Kenya. En Afrique du Sud, il fréquente les cours d’eau et les rivières aux flots rapides, et moins souvent les réservoirs et les étangs. Il peut aussi être observé localement dans des habitats plus ouverts.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Canard noirâtre produit quelques « quack » et plus particulièrement en vol. Mâle et femelle crient en vol et sur l’eau. Le mâle émet un sifflement faible et haut-perché « weep » souvent répété en séries régulières. La femelle cancane de manière répétitive en guise de contact et lorsqu’elle vole en compagnie du mâle.
Les sifflement sont entendus pendant les parades nuptiales, mais les cris faibles du mâle, des « peep » essoufflés, sont peu audibles.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Canard noirâtre se nourrit d’insectes aquatiques, crabes, crustacés, petits poissons, végétation aquatique, graines, y compris graines cultivées, glands et fruits du Pyracantha.
Il se nourrit en trempant complètement la tête dans l’eau, mais aussi en basculant le corps vers l’avant ou en plongeant. Il sonde la vase ou la végétation aquatique et cherche des proies autour des rochers dans les flots rapides.
A.s. leucostigma
Ethiopie
Le Canard noirâtre est surtout actif à l’aube et au crépuscule. Il se repose souvent pendant la journée, bien caché dans ses endroits favoris. Il profite de son plumage cryptique et reste immobile pour passer inaperçu. Il est généralement vu en couple ou en groupe familial.
Le Canard noirâtre est monogame et les liens du couple sont solides comme c’est souvent le cas chez les canards de rivière. Ils effectuent des parades nuptiales élaborées avec des plongeons, en se mordillant le cou et autres variantes typiques des Anatidés.
Ils maintiennent et défendent un territoire toute l’année et poursuivent hors des limites les autres canards et même les jeunes de l’année précédente.
Le mâle a un rôle actif pendant la reproduction. Il garde la femelle pendant l’incubation, accompagne les jeunes et défend le territoire.
Le Canard noirâtre est sédentaire dans sa distribution, et n’effectue que quelques déplacements saisonniers courts.
Il s’envole depuis l’eau et vole ensuite rapidement, souvent très bas au-dessus de l’eau tandis que les extrémités des ailes frôlent le surface.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie en fonction de la région.
Le Canard noirâtre nidifie en couple isolé. Le nid est situé sur le sol mais très près de l’eau, à environ deux mètres, et au-dessus du niveau d’inondation. Le creux est tapissé d’une couche épaisse de duvet. Le nid est caché dans les roseaux et les herbes sur la rive d’un cours d’eau.
La femelle dépose 4-9 / 5-7 œufs blanc-crème ou jaune chamoisé. Elle incube seule pendant 28-32 jours, gardée par le mâle. A la naissance, les poussins ont du duvet noir sur le dessus et blanc chamoisé en dessous, avec un collier blanc en haut de la poitrine et des taches jaune pâle sur le dos.
Ils quittent le nid très vite après l’éclosion, et la femelle les conduit à l’eau dès qu’ils sont secs. Elle les protège et les garde sous le couvert végétal. Ils se nourrissent en plongeant mais aussi en poursuivant des insectes le long de l’eau. Ils peuvent voler au bout de 75-77 jours après l’éclosion et deviennent alors indépendants. La famille peut rejoindre le mâle pour passer la nuit au dortoir.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Canard noirâtre est menacé par la déforestation au Kenya, et par la perte de l’habitat à cause de la construction de réservoirs entrainant la dégradation des cours d’eau. Il lui arrive aussi de s’hybrider avec le Canard colvert.
La race nominale « sparsa » semble plus largement répandue dans un habitat convenable, mais elle est quand même peu commune et locale en Afrique du Sud.
La taille de la population n’est pas connue, mais elle semble décliner. Mais actuellement, le Canard noirâtre n’est pas considéré comme menacé.