Ang: Kelp Gull
All: Dominikanermöwe
Esp: Gaviota Cocinera
Ita: Zafferano meridionale
Nd: Kelpmeeuw
Sd: Dominikanertrut
Port: Gaivotão
Photographes:
Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Didier Buysse
Vision d’Oiseaux
Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2
Patrick Ingremeau
TAMANDUA
Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA
Otto Plantema
Trips around the world
Simon Tan
PBase Bird galleries
Ingo Waschkies
Bird Photography
Callie de Wet
GALERIE
Philippe et Aline Wolfer
GALERIE
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
BirdLife International (BirdLife International)
Australian Antarctic Division: Leading Australia's Antarctic Program
Birds in backyards (Birds Australia and Australian Museum)
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Goéland dominicain
Larus dominicanus
Ordre des Charadriiformes – Famille des Laridés
INTRODUCTION :
Le Goéland dominicain est présent dans la majeure partie de l’Hémisphère Sud. Selon les auteurs, 4 ou 5 sous-espèces sont reconnues, mais la taxonomie de ce goéland est encore incertaine. Comme cette espèce a une distribution extrêmement étendue, davantage de sous-espèces pourraient venir s’ajouter à celles qui sont déjà connues.
Vous trouverez sur cette page un grand nombre de photographies prises en différents points de l’Hémisphère Sud.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 54-65 cm
Envergure : 128-142 cm
Poids : 900-1300 gr
L’adulte est un goéland typique avec les parties supérieures noires et la queue blanche. Sur le dessus des ailes, le bord de fuite est blanc et l’extrémité de l’aile présente des miroirs blancs.
La tête, le cou, la nuque, la queue et les parties inférieures sont blancs.
Le bec est jaune avec un gonys rouge. Les yeux sont jaunes, entourés d’un cercle oculaire rouge ou orangé. Les pattes et les doigts palmés sont jaune verdâtre, plutôt grisâtres en Afrique.
Race "judithae"
Ile de la Possession
Archipel Crozet
Le Goéland dominicain ressemble au Goéland austral (L. pacificus), mais ce dernier présente une bande subterminale noire sur la queue blanche, et il a un bec plus important.
En plumage non-nuptial, l’adulte a la tête et le cou tachetés de brun.
Les deux sexes sont identiques.
Le juvénile est brun foncé avec des mouchetures chamois et blanchâtres sur la tête, le cou, le dos et les parties inférieures. Les rémiges et les rectrices sont brun foncé bordées de liserés chamoisés. Les secondaires et les scapulaires sont terminées de blanc.
L’immature a beaucoup de blanc sur le croupion et la queue.
L’oiseau de 3ème année ressemble à l’adulte non-nicheur. Il obtient le plumage de l’adulte au cours de la 4ème année.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Goéland dominicain est parfois considéré comme une espèce monotypique, en attendant plus d’information au sujet d’éventuelles sous-espèces. Cependant, les cinq races actuellement reconnues peuvent être mentionnées.
L.d. dominicanus (ici décrit) se trouve sur les côtes du sud de l’Amérique du Sud et sur les iles Malouines et Géorgie du Sud. Mais il est également présent en Nouvelle Zélande et en Australie.
Péninsule de Valdès
Argentine
Région de Magallanes et de l'Antarctique chilien - Chili
L.d. austrinus se trouve en Antarctique et sur les iles subantarctiques.
L.d. judithae se trouve dans les iles subantarctiques de l’Océan Indien.
L.d. melisandae est présent sur les côtes du sud et du sud-ouest de Madagascar.
L.d. vetula se trouve sur les côtes de l’Afrique du Sud et de Namibie. Celui-ci a les pattes et les doigts plus gris et les yeux brun foncé. Il est également connu sous le nom de Goéland du Cap.
Race "vetula"
Afrique du Sud
Race "vetula"
Namibie
Les sous-espèces « judithae » et « melisandae » ont été décrites en 2002 considérées comme sous-espèces sur la base de certains caractères morphologiques.
HABITAT :
Le Goéland dominicain se trouve habituellement le long des côtes, surtout en Afrique du Sud. Mais à travers sa distribution, il fréquente aussi les grands lacs intérieurs des Andes Argentines. Il se nourrit et dort autour des lacs, y compris les plus petits lacs de montagne en Nouvelle Zélande. On peut également le voir près des réservoirs, dans les estuaires et sur les fleuves. Mais les cultures et les pelouses l’attirent aussi.
Le Goéland dominicain se reproduit sur les iles océaniques et au large, sur les caps, les falaises au-dessus de la mer, les plages, les pâturages et les champs de lave selon l’endroit. Il peut aussi établir le site du nid sur des iles au milieu des fleuves, et même en zones urbaines.
Aux Malouines, il se reproduit sur les plages de sables ou de galets, les dunes de sable, ou les landes de bruyères et les herbages en arrière des plages, mais aussi dans les plaines côtières retirées et isolées où il subit très peu les dérangements humains.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Goéland dominicain émet des « kee-och » stridents. On peut également entendre une série mélancolique composée de plusieurs « yo-yo-yo-yo-yo » ainsi que des « kwee-ah, kwee-ah, kwee-ah » répétés.
Il est loquace pendant la saison de reproduction et lorsqu’il se nourrit, mais aussi pendant les disputes agressives. Ses cris et les sons qu’il produit sont semblables à ceux de tous les goélands.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Goéland dominicain est un opportuniste lorsqu’il se nourrit, comme de nombreux Laridés en général. Il se nourrit d’une grande variété de proies aquatiques telles que poissons, mollusques, vers, échinodermes, arthropodes, mais il capture aussi des reptiles et des amphibiens, des oiseaux, des petits mammifères et prend à l’occasion quelques baies.
Il est aussi un bon nettoyeur et n’est jamais loin d’une décharge ou d’une sortie d’égout, et on peut le voir se nourrir de charognes et de débris de poisson. Mais il peut aussi parfois s’intéresser à un agneau malade ou chétif ou à de jeunes volailles. Il est capable d’attaquer et de tuer un oiseau adulte aussi grand qu’une oie.
Il suit souvent les bateaux de pêche et se nourrit autours des abattoirs et des usines de traitement du poisson.
Il est bien connu pour sa façon de dérober de la nourriture aux oiseaux marins, aussi bien Laridés que Sphéniscidés.
Race "judithae"
Ile de la Possession
Archipel Crozet
Il pêche en plongeant et en prenant ses proies sous la surface, ou en barbotant dans l’eau, ou encore en picorant sur le sol. Les coquillages sont ouverts en les laissant tomber sur une surface dure, rochers et autres pontons.
Le Goéland dominicain se reproduit en colonies, et occasionnellement en couple isolé. L’espèce est monogame mais les liens du couple durent environ un an, d’une saison de reproduction à l’autre. Ils consolident les liens par des offrandes de nourriture pendant tout l’hiver.
Les colonies sont bruyantes. Les cris d’alarme sons lancés dès qu’un prédateur approche. Ils peuvent aussi harceler et attaquer le prédateur à plusieurs en défense active. Le Goéland dominicain est territorial et défend son espace autour du nid, parce que le cannibalisme existe, et les adultes des nids voisins s’en prennent quelquefois aux poussins des autres.
Les parades sont accompagnées de cris. La plus fréquente est celle du « long cri » émis depuis le sol ou en vol. Le goéland relève la tête et la baisse graduellement tout en émettant une série de longues notes. Cette parade est habituellement suivie d’une autre, au cours de laquelle le goéland jette sa tête en arrière sur son dos tout en émettant une note plaintive.
Une fois le couple formé, les deux partenaires crient et paradent chaque jour, et les offrandes de nourriture sont fréquemment observées.
Le Goéland dominicain est résident aux Malouines, avec quelques dispersions autour des iles.
Les oiseaux de l’Antarctique (race Austrinus) restent dans leur distribution toute l’année. On peut alors les voir dans les eaux libres, en dehors de la banquise.
En Australie, les oiseaux non-nicheurs se dispersent vers le nord jusqu’au Queensland et le long de la côte sud.
Les oiseaux de Nouvelle Zélande restent en général dans leurs aires de reproduction et n’effectuent que quelques déplacements vers le nord.
En Afrique (race Vetula), les oiseaux non-nicheurs se déplacent jusqu’au Mozambique sur la côte Est, et jusqu’en Mauritanie et au sud du Maroc sur la côte ouest.
Bien qu’étant largement sédentaires, quelques populations du Sud migrent vers le nord en dehors de la période de reproduction.
Le vol est puissant, rapide et agile, avec des battements lents et réguliers.
Second cycle
Equateur
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon la distribution, mais a lieu en général entre septembre et janvier. Ils se reproduisent en décembre aux Malouines, et à n’importe quel moment de l’année sur les iles au large.
Le Goéland dominicain se reproduit en colonies, de quelques douzaines (aux limites de la distribution) à des centaines de couples. Le nid est construit sur un rocher nu ou sur le sable, dans une zone avec de la végétation. C’est une structure volumineuse faite avec des plantes sèches et des algues. Il est souvent situé à l’abri d’un rocher, d’un buisson ou d’un arbre, ou de toute autre structure verticale en guise de protection. Il est tapissé de végétation douce.
La femelle dépose 3 œufs vert-olive clair avec des taches brun foncé. L’incubation par les deux parents dure environ 24-30 jours. A la naissance, les poussins ont du duvet grisâtre avec des taches noirâtres sur la tête. Ils sont emplumés au bout de 7 semaines, mais ils dépendent encore des parents pour la nourriture pendant une douzaine de semaines.
Les deux adultes partagent toutes les tâches liées à la nidification.
Aux Malouines, les poussins naissent en janvier et quittent le nid fin février. Parents et jeunes quittent le site du nid en mars.
Immature
Equateur
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Goéland dominicain a une vaste distribution, et il est commun et bien visible dans la majorité des régions. La population globale est en augmentation grâce à l’expansion de l’agriculture et de l’industrie liée à la pêche.
Il peut aussi être considéré comme parasite dans les zones urbaines, et pourrait avoir un effet négatif sur la vie sauvage côtière, à cause du harcèlement et de la prédation qu’il fait subir aux autres espèces d’oiseaux.
On compte environ 30 000 couples nicheurs aux Malouines, et la taille de la population globale est située entre 3300 000 et 4300 000 individus.
Le Goéland dominicain n’est pas menacé actuellement.