Les différentes formes de becs - Page 3
Montre-moi ton bec, je saurai ce que tu manges !
Photographes:
Bob Moul
Nature Photography
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures
Maxime Dechelle
LEPAPARRAZO
Patrick Ingremeau
TAMANDUA
Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Volume 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
Voir dossier: Description de l'oiseau et de son plumage
Les limicoles sont souvent très nombreux sur les côtes et dans les estuaires, se nourrissant sur les plages et dans les vasières. Mais s’ils se nourrissent de la même manière, ils ne le font pas aux mêmes endroits, selon la forme et la longueur de leur bec.
Ils sont tous munis d’un bec très sensible à l’extrémité, ce qui les aide à localiser et à identifier leurs proies dans la vase. Cette extrémité est flexible et souple, et leur permet de saisir la proie et de la sortir relativement propre de la boue collante.
Les limicoles tels que les gravelots cherchent leur nourriture en haut de la plage dans le sable sec. Ils sont munis d’un bec court et ne sondent que rarement. La plupart de leurs proies sont localisées à vue. D’un autre côté, ils les attirent à la surface en piétinant le sable avec leurs pattes.
Charadrius hiaticula
Charadrius dubius
Charadrius vociferus
Plus loin sur la plage, dans les zones plus humides et plus boueuses, se trouvent les oiseaux dont le bec est de taille moyenne. Ils l’utilisent pour sonder la vase.
Le Chevalier gambette (Tringa totanus) est l’espèce la plus typique de ces zones. Son bec a une extrémité assez pointue qui lui permet de sonder la vase jusqu’à 3-4 cm de profondeur. Il l’utilise aussi pour saisir les proies à la surface de l’eau et de la vase.
Tringa totanus
Tringa flavipes
Cependant, d’autres limicoles tels que les barges, ont un bec plus long et plus épais qui leur permet de sonder jusqu’à 12 cm de profondeur.
Limosa haemastica
Limosa limosa
Limnodromus scolopaceus
Les courlis nidifient dans les marais et la toundra où leur long bec courbé vers le bas et long d’environ 15 cm, leur permet de sonder le sol humide et la boue pour capturer des invertébrés, des vers et des mollusques.
Numenius arquata
Numenius phaeopus
Les limicoles nidifient et vivent dans les zones humides. Leur nourriture favorite consiste en invertébrés et vertébrés aquatiques vivant à quelques centimètres dans la vase ou le sable. Ils ont besoin d’un bec assez long et sensible pour les trouver et les capturer.
Bécasseau sanderling - Calidris alba
Et le dernier, l’avocette, a un bec très adapté qu’elle utilise comme un sabre. L’oiseau se nourrit dans l’eau peu profonde, avec le bec ouvert à demi et légèrement immergé. Il effectue des mouvements d’un côté à l’autre tout en marchant lentement. Les invertébrés sont détectés au toucher.
Recurvirostra americana
Recurvirostra avosetta
Les oiseaux marins ont un bec robuste et légèrement crochu, mais la forme peut varier selon les espèces.
Les plus grands goélands ont un grand bec épais, avec un angle au gonys très visible. Ils utilisent le bec pour ouvrir les coquillages.
Larus pacificus
Larus fuscus
Les Laridés plus petits ont un bec plus fin et pointu qui reflète leurs préférences au niveau nourriture avec des proies plus petites.
Larus ridibundus
Larus canus
Les sternes sont plus spécialisées dans leur régime et leur façon de se nourrir. Elles ont en général un bec long et pointu avec une base solide, très bien adapté au plongeon et à leur façon de capturer des proies en fondant sur elles à la surface de l’eau.
Sterne caspienne
Hydroprogne caspia
Thalasseus maximus
Les Becs en ciseaux ont un bec très spécialisé. Ils diffèrent des autres Laridés par la structure étonnante du bec qui présente une mandibule supérieure plus courte, parfaitement adaptée à sa façon de se nourrir.
Rynchops niger
L’oiseau vole au-dessus de l’eau, et « laboure » littéralement la surface en gardant le bec ouvert, avec la mandibule inférieure au contact de l’eau. Il écume une zone d’environ 50-100 mètres de long avant de s’élever dans les airs.