Grue royale
Balearica regulorum
Ordre des Gruiformes – Famille des Gruidés
QUELQUES MESURES :
L : 100-110 cm
Env : 180-200 cm
Poids : 3-4 kg
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
La Grue royale est l’oiseau national de l’Ouganda. Sur le blason de ce pays, la sous-espèce B.r. gibbericeps figure à la droite du bouclier.
Cette grue est souvent confondue avec la Grue couronnée (Balearica pavonina).
Voir les différences sur les photos ci-dessous :
Ang : Grey Crowned Crane
All : Südafrikanischer Kronenkranich
Esp: Grulla Coronada Cuelligrís
Ital: Gru coronata grigia
Nd: Grijze Kroonkraan
Sd: Grå krontrana
Photographes:
Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries
Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2
Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries
Simon Tan
PBase Bird galleries
Ingo Waschkies
My bird pictures on Pbase
Callie de Wet
GALLERY
Philippe et Aline Wolfer
GALERIE
Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Volume 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
BIRDS OF AFRICA SOUTH OF THE SAHARA by Ian Sinclair and Peter Ryan - Princeton University Press Princeton and Oxford - ISBN: 0691118159
BirdLife International (BirdLife International)
International Crane Foundation
Wikipedia, the free encyclopedia
XENO-CANTO – Sharing Birds sounds from around the world
La Grue royale est semblable à la Grue couronnée, excepté le cou gris pâle qui contraste avec le corps plus foncé.
La tête est différente avec la joue nue et blanche où l’on peut voir une petite tache rouge juste en haut. Les yeux sont gris pâle à bleu clair.
Le sac gulaire rouge est plus important que dans la race « pavonina ».
Les deux sexes sont similaires.
Le juvénile est gris dans l’ensemble, avec la calotte et la nuque brunes. Le corps est gris ou brun. Les yeux sont bruns. Les joues sont emplumées.
La race « B.r. gibbericeps » présente davantage de rouge sur les joues.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Grue royale émet des sons résonnants en vol « may hem », et des sons claironnants a tonalité basse « huum huum » pendant la saison de reproduction et les parades.
HABITAT :
La Grue royale fréquente les zones humides et les prairies découvertes, les savanes et les champs cultivés.
Dans l’Est de l’Afrique, cette grue peut être vue dans les habitats modifiés par l’homme tels que les pâturages, les cultures et les zones irriguées.
En Afrique du Sud, on la trouve dans les marais, les zones herbeuses et les savanes ainsi que dans les cultures.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Grue royale est présente à l’est et au sud de l’Afrique, depuis l’est de la République Démocratique du Congo et l’Ouganda, et au Kenya jusqu’à l’est de l’Afrique du Sud.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Grue royale se nourrit dans les prairies et les zones cultivées en donnant des coups de bec rapides pour prendre la nourriture sur le sol. Cette grue se nourrit de graines de laîches et des parties vertes des herbes. Il lui arrive de déraciner certaines plantes. Parfois, elle piétine le sol quand elle recherche des proies (insectes, vers et lézards). Elle suit aussi le bétail afin de profiter des invertébrés dérangés par leurs sabots.
La Grue royale ne défend pas particulièrement ses zones de nourrissage.
Elle est grégaire en dehors de la période de reproduction. Elles dorment ensemble dans l’eau ou dans des arbres, car ces grues sont les seules capables de se percher sur les branches, grâce à leur doigt postérieur long qui leur permet de s’agripper au support.
Pendant la saison de reproduction, la Grue royale, comme les autres espèces de grues, effectue des parades nuptiales spectaculaires. On peut alors assister à des danses, des courbettes, des sauts, et elles courent vite aussi. Le tout est accompagné de cris bas et résonnants qui font gonfler les sacs gulaires de la gorge. Ces cris sont émis avec la tête baissée au niveau des épaules.
Ensuite, l’accouplement a lieu. Elles s’accouplent souvent et pendant plusieurs semaines avant la ponte.
Les deux partenaires sélectionnent le site du nid à l’intérieur du territoire et crient à l’unisson depuis le site choisi. Elles construisent le nid ensemble. Elles peuvent nidifier dans des arbres, employant parfois un nid abandonné par un grand oiseau arboricole, mais cela reste rare.
La Grue royale ne migre pas. Elle effectue des déplacements locaux et saisonniers en fonction des ressources alimentaires, de la disponibilité des sites de nidification et des pluies.
Ces déplacements peuvent être plus importants dans les régions les plus sèches de la distribution.
VOL :
La Grue royale a un vol puissant, mais il lui faut courir avant de s’élever dans les airs. Les battements sont vigoureux et réguliers, mais elle utilise aussi les courants thermiques.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon les pluies. Cette espèce se reproduit toute l’année dans l’est de l’Afrique, et surtout pendant les périodes les plus sèches, alors qu’en Afrique du Sud, elle se reproduit plutôt pendant la saison des pluies.
Le nid est souvent placé le long des limites des zones humides, et très rarement dans un arbre.
C’est une plate-forme circulaire faite avec des herbes arrachées et des laîches piétinées et aplaties pour former la structure. Le nid est caché dans l’épaisse végétation aquatique.
La femelle dépose 1 à 4 œufs, mais la taille de la couvée varie avec l’altitude. L’incubation par les deux parents dure environ 28 à 31 jours.
Les jeunes sont emplumés au bout de 50 à 60 jours après la naissance. Ils sont nourris par les deux adultes et sont matures sexuellement à trois ans.
ALIMENTATION :
La Grue royale se nourrit de matières végétales telles que les graines de laîches (Cyperus) et les parties tendres des herbes. Elle consomme aussi plusieurs sortes d’insectes comme les sauterelles, les criquets, les locustes, les vers, ainsi que des grenouilles, lézards et crabes.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Grue royale est l’espèce la plus abondante parmi toutes les grues africaines. Les déclins sont dus à la dégradation de l’habitat par les développements humains, aux changements dus à la sècheresse dans plusieurs régions, à la perte des aires de reproduction à cause du drainage des zones humides et de l’augmentation des pâturages, au commerce illégal, au ramassage des œufs, à la chasse et à l’usage des pesticides.
Cette espèce est considérée comme étant VULNERABLE.