Fr: Pipit des arbres
Ang: Tree Pipit
All: Baumpieper
Esp: Bisbita Arbóreo
Ita: Prispolone
Nd: Boompieper
Sd: Trädpiplärka
Photographes:
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries & Flickr Rainbirder
Otto Plantema
Trips around the world
Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601
THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112
ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920
Wikipedia, the free encyclopaedia
Birdwatch – The home of birding
MANCHESTER BIRDING- Birds, Birders and Birding in Greater Manchester
Manchester Birding - Trivialis tribulations by Ian McKerchar
SOUNDS - British wildlife recordings
Pipit des arbres
Anthus trivialis
Ordre des Passériformes – Famille des Motacillidés
INTRODUCTION :
Le Pipit des arbres ressemble beaucoup au Pipit farlouse au niveau du plumage, mais il a le corps plus fuselé et une apparence plus allongée dans l’ensemble. Sur le sol, le Pipit des arbres se déplace avec une démarche plus horizontale, alors que le Pipit farlouse a une attitude plus droite.
Quelques différences sont évidentes lorsque les oiseaux sont observés de près. Le Pipit des arbres a un bec plus lourd et cunéiforme, plutôt rose pâle, comme les pattes et les doigts. Le Pipit farlouse a le bec plutôt orange brunâtre, ainsi que les pattes et les doigts.
Un autre critère souvent difficile à voir dans la nature, permet aussi de les différencier. La griffe postérieure du Pipit des arbres, espèce arboricole, est beaucoup plus courte et plus fortement recourbée que celle du Pipit farlousequi vit plutôt à terre. Les mesures de cette griffe le montrent bien, avec une longueur de 10 à 13 millimètres chez le Pipit des arbres, pour 7 à 9 millimètres chez le Pipit farlouse (Svensson – 1992).
Comme son nom l’indique, le Pipit des arbres utilise beaucoup plus les arbres que les autres pipits, et plus particulièrement au début de la saison de reproduction au moment des parades aériennes. En revanche, il se nourrit et nidifie sur le sol, mais il s’envole très vite dans un arbre ou un buisson s’il est dérangé. Il se reproduit en Europe jusque dans le nord, et migre ensuite vers le sud pour hiverner en Afrique subsaharienne et en Inde. L’espèce est commune dans sa vaste distribution.
Stature droite
Pipit des arbres
Stature horizontale
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 14-16 cm
Envergure : 25-27 cm
Poids : 15-39 gr
Sur les parties supérieures, le Pipit des arbres a le manteau moins nettement strié en plumage frais, tandis qu’en plumage usé, au milieu de l’été, il est beaucoup plus terne et n’a plus les tons chauds du plumage frais. Au fur et à mesure que les stries deviennent plus nettes, l’oiseau ressemble de plus en plus au Pipit farlouse.
Sur les parties inférieures, la gorge est d’un ton chamois plus chaud, tandis que la poitrine et les flancs contrastent avec l’abdomen plus blanc. Sur la poitrine, les stries forment des rayures larges et régulièrement espacées, tandis que les flancs présentent des stries légères et insignifiantes.
Sur la tête, le Pipit des arbres présente souvent un sourcil chamoisé indistinct, et une petite tache claire à l’arrière des couvertures auriculaires. Une étroite ligne lorale sombre coupe le cercle oculaire blanchâtre. Une rayure sous-mustacienne pâle et une rayure malaire brun noirâtre sont distinctement visibles. La calotte est brun clair avec des stries plus foncées.
Le bec cunéiforme est rose pâle le long de la base de la mandibule inférieure, et gris foncé ou noirâtre sur la mandibule supérieure et à l’extrémité. Les yeux sont brun foncé avec un cercle oculaire blanchâtre. Les pattes et les doigts sont rose pâle, avec la griffe postérieure relativement courte et assez recourbée.
Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile ressemble à l’adulte en plumage frais, mais sur les parties supérieures, les centres des plumes sont plus noirs et plus arrondis avec des bordures chamois clair très nettes qui donnent au plumage une apparence écaillée. Comparé aux adultes, le jeune oiseau est plutôt brun chamoisé.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Pipit des arbres a deux sous-espèces reconnues.
A.t. trivialis (décrite ci-dessus et représentée) se reproduit depuis le nord et l’ouest de l’Europe (excepté en Irlande et en Islande), vers l’est jusqu’au lac Baïkal et jusqu’au milieu de l’Aldan, et au sud depuis le nord de la Méditerranée et le nord de la Turquie vers l’est jusqu’à la Transcaucasie et le nord de l’Iran. Il hiverne en Afrique subsaharienne et en Inde.
A.t. haringtoni se reproduit dans le nord-ouest de l’Himalaya (Cachemire et vers l’est jusqu’au Garhwal en Inde). Il hiverne en Inde. Cette race a une couleur plus brunâtre sur le dessus que la race nominale, avec la poitrine et les flancs d’une couleur fauve plus claire, et davantage de stries sur la poitrine.
HABITAT :
Le Pipit des arbres se reproduit dans une variété d’habitats boisés comprenant les lisières, les bois ouverts ou éclaircis, et les plantations de jeunes conifères avec encore quelques grands arbres clairsemés. Il se reproduit également depuis les landes jusqu’aux clairières des forêts, et jusqu’à la zone des derniers arbres en montagne. L’espèce est visible jusqu’à 2300 mètres d’altitude dans le sud de l’Europe (Alpes), et jusqu’à 2800-4000 mètres dans l’Himalaya pour la race Haringtoni.
Pendant les migrations, il fréquente des habitats similaires, mais aussi des zones plus ouvertes.
En dehors de la reproduction, il peut fréquenter presque n’importe quel habitat avec des arbres et des buissons qui constituent un couvert végétal épais. On le trouve dans les savanes, les cultures et les plantations de café avec de grands arbres. Il est visible jusqu’à 3000 mètres d’altitude en Afrique.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Pipit des arbres en vol émet un seul « teeeez » ou « beeeez » rauque et ténu. Le cri d’alarme pendant la saison de reproduction est un « tsyip » ou « syt » faible.
Le chant est émis depuis la cime d’un arbre ou en vol. C’est une série de trilles musicaux et de notes prolongées répétées « swee-ur, swee-ur, swee-ur » tandis que l’oiseau descend en volant avec les ailes et la queue déployées.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Pipit des arbres se nourrit sur le sol et parfois sur les branches et les troncs des arbres ou sur des souches. Il se nourrit habituellement à l’intérieur du couvert végétal, et s’envole vite dans les buissons ou les arbres s’il est dérangé.
Pendant les migrations, il se nourrit souvent dans des zones ouvertes avec un couvert végétal limité. Ils forment des troupes plus ou moins importantes pendant l’hiver.
Le régime comprend une variété d’invertébrés, et plutôt des insectes tels que Coléoptères, Hémiptères, Chrysomélidés, chenilles, Orthoptères (sauterelles), des araignées et quelques escargots.
En hiver, il consomme quelques matières végétales comme les myrtilles, les bourgeons des trembles et les graines de pins et de bouleaux. Il prend aussi du nectar d’Erythrina (Fabacées) en Afrique.
Le Pipit des arbres est arboricole et marche souvent le long des branches tout en agitant sa queue de bas en haut comme beaucoup de Motacillidés.
Pendant la saison de reproduction, le mâle arrive le premier et prend possession d’un territoire. Il effectue des parades aériennes spectaculaires. Il monte vers le ciel en s’élançant depuis un perchoir élevé à la cime d’un arbre, et commence à chanter au moment où il atteint le sommet de l’ascension. Ensuite, il descend avec les ailes ouvertes en « parachute » et la queue déployée, tandis que les pattes pendent sous son corps. Il se pose généralement sur le même perchoir.
D’autres parades montrent le mâle pourchassant la femelle avec un vol rapide et saccadé. Ils sont monogames et occasionnellement, mais rarement, polygames.
Le Pipit des arbres est migrateur et parcourt de longues distances lors des migrations. Ils quittent les aires de reproduction en août/septembre et arrivent dans le sud de l’Afrique fin octobre/début novembre. Ils quittent les aires d’hivernage en février/mars et arrivent au centre de l’Europe début avril, pour atteindre les parties nord des zones de reproduction en mai. Les populations de l’est atteignent l’Inde fin août/début septembre, et la migration de retour a lieu entre la mi-mars et début mai.
Le Pipit des arbres vagabonde au nord jusqu’au Spitzberg, et vers l’est jusqu’à l’extrême nord-ouest du Canada (Alaska) et au Japon. Il est également présent sur plusieurs îles de l’est de l’Atlantique.
Ils migrent en groupes aussi bien de jour que de nuit.
Le Pipit des arbres a des parades aériennes spectaculaires effectuées depuis la cime d’un arbre pour redescendre ensuite en « parachute » tout en chantant. Avec des ailes plus longues et plus pointues, il a un vol plus puissant que le Pipit farlouse.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre fin avril et août dans le nord-ouest de l’Europe. Cette espèce produit généralement deux couvées, rarement une troisième.
La femelle construit le nid sur le sol, souvent dans une dépression peu profonde bien cachée dans la végétation. La structure en forme de coupe comprend des fondations en mousse, tandis que la coupe est faite avec des herbes sèches, et tapissée intérieurement d’herbes plus fines et plus douces.
La femelle dépose 4-6 œufs pâles, un peu brunâtres avec des taches plus foncées, et elle incube pendant 12-14 jours. Les poussins sont nourris par les deux parents avec des insectes et des chenilles. Ils sont emplumés au bout de 12-14 jours après l’éclosion, mais ils quittent généralement le nid quelques jours plus tôt.
Le nid est parfois parasité par le Coucou gris.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Pipit des arbres a une vaste distribution dans laquelle il est commun. Un déclin marqué a été observé aux Pays-Bas depuis les années 1900, ainsi qu’en Angleterre, dans le nord de la Finlande et en Suisse, mais l’espèce a aussi étendu sa distribution en Ecosse au cours du 20ème siècle. Ces fluctuations sont généralement provoquées par la nature changeante des habitats.
La population européenne est estimée à 27 000 000/42 000 000 couples reproducteurs, ce qui équivaut à 81 000 000/126 000 000 individus). Comme l’Europe représente 25 à 49% de la distribution globale, on estime que la population globale est de 165 000 000/504 000 000 individus.
Le Pipit des arbres est actuellement considéré comme non menacé.
En fond sonore, un Pouillot véloce omniprésent