Tarier pâtre
Saxicola rubicola
Ordre des Passériformes – Famille des Muscicapidés
QUELQUES MESURES :
L : 12-13 cm
Poids : 13-17 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Ce petit passereau était membre de la Famille des Turdidés. Il appartient désormais à celle des Muscicapidés qui rassemble les gobemouches de l’Ancien Monde.
Le mâle adulte en plumage nuptial a les parties supérieures noires dont les plumes sont souvent bordées de brun sur le manteau. Le croupion et les couvertures sus-caudales sont blancs et striés de sombre. Les ailes présentent une étroite tache alaire blanche. Les côtés du cou et de la poitrine sont également blancs.
Sur les parties inférieures, la poitrine est fauve orangé, s’étendant vers les flancs en s’éclaircissant. L’abdomen et les couvertures sous-caudales sont blanc-crème.
La tête est coiffée d’un capuchon noir descendant sur le milieu de la nuque, ainsi que sur le menton et la gorge.
Le bec, les yeux, les pattes et les doigts sont noirs.
PROTECTION / MENACES / STATUTS:
Le Tarier pâtre est assez commun dans sa distribution, mais des déclins ont été observés, dus aux changements dans l’habitat pour l’agriculture et les pâturages.
La conservation en Europe dépend de mesures visant à préserver l’habitat en gardant des arbres clairsemés, des buissons et des haies dans la campagne.
En Afrique, l’espèce a bénéficié de l’éclaircissage des forêts, comme dans d’autres pays.
Pas de menace globale actuellement pour le Tarier pâtre.
Ang : European Stonechat
All : Schwarzkehlchen-rubicola
Esp : Tarabilla común
Ital: Saltimpalo comune
Nd: Roodborsttapuit
Russe: Черноголовый чекан
Sd: Svarthakad buskskvätta
Photographes:
Aurélien Audevard
OUESSANT DIGISCOPING
Callie de Wet
Flickr Galleries
Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725
THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)
La femelle est plus terne et plus brune au lieu de noire, avec des liserés chamoisés sur le dessus. La tache alaire est plus petite. Le croupion est fauve strié de brun foncé.
Les parties inférieures sont fauve orangé terne, légèrement plus vif sur la poitrine.
Sur la tête, le capuchon est brun foncé strié de noir sur la calotte. On peut voir un sourcil chamois. Les côtés du cou sont blanc chamoisé. La face est brunâtre.
Le juvénile ressemble à la femelle avec le dessus brun foncé strié de chamois clair et le croupion chamoisé uni. Les ailes présentent une petite tache blanche.
Le dessous est chamois clair. La poitrine et les flancs sont striés de brun.
En plumage frais, le mâle est plus brun sur le dessus avec un collier blanc étroit. Les parties inférieures sont presque entièrement fauve orangé, mais plus pâles.
La femelle présente des liserés chamois dessus et la gorge est plus claire.
Il existe de nombreuses sous-espèces qui se partagent le vaste habitat. Cependant, parmi ces différentes races, quelques espèces sont à présent mentionnées.
Saxicola rubicola est la race décrite ci-dessus. On la trouve à l’ouest, au centre et au sud de l’Europe, au nord-ouest de l’Afrique, en Turquie et dans la région du Caucase. Elle hiverne en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Saxicola torquatus ou Tarier d’Afrique se trouve en Afrique du Sud.
Le mâle a les parties supérieures noires, une tache alaire large ainsi que davantage de blanc sur les côtés du cou, un croupion blanc uni. La poitrine et les flancs sont châtain-fauve, l’abdomen et les couvertures sous-caudales sont blancs. Le capuchon est noir.
La femelle est plus brune avec des liserés chamoisés sur le manteau, le croupion blanc, une tache alaire blanche plus petite, des parties inférieures fauve orangé, plus claires sur l’abdomen. Les couvertures sous-caudales sont blanches. Le capuchon est brun strié de noir, devenant plus clair sur les joues, le menton et la gorge. (Ci-dessous)
Saxicola maurus ou Tarier de Sibérie, se trouve à l’est de la Finlande, au nord et à l’est de la Russie jusqu’en Mongolie, est de Tien Chan et Pakistan. Il hiverne en Asie du Sud et du Sud-ouest.
Il a le croupion blanc et davantage de blanc sur les côtés du cou. La tache alaire est de taille moyenne par rapport aux précédents. La poitrine est fauve orangé, plus intense en son milieu.
La femelle lui ressemble mais son plumage est beaucoup plus terne. (Ci-dessous)
HIVER
2ème année
Saxicola albofiasciatus ou Tarier d’Ethiopie, se trouve au sud-est du Soudan, en Ethiopie et au nord-est de l’Ouganda.
Le mâle est noir et blanc, sans du tout de couleur fauve ou châtain. La tache alaire blanche est petite.
La femelle ressemble à « rubicola » avec la tête et l’abdomen plus clairs.
Saxicola tectes ou Tarier de la Réunion, est endémique de la Réunion.
Il a un sourcil blanc qui le différencie des autres espèces, ainsi que le menton et la gorge dont le blanc rejoint les côtés du cou.
La femelle est plus claire que les autres dans l’ensemble, avec la poitrine teintée de roux.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le tarier pâtre a pour cri typique un « chak » strident pour prévenir que le territoire est occupé et un « wheet » clair en guise de cri d’alarme. Les deux peuvent être combinés « wheet-chak-chak » pour une alarme plus intense. Pendant les disputes entre mâles, on peut entendre un « krrrr » bref et rauque, et « chee-chee » en cas d’agression plus forte.
Pendant les parades, le mâle émet un long « whiiiii » et la femelle qui le sollicite émet un « sisisisisi » calme.
Le chant est plus varié pendant les vols courts.
HABITAT :
Le tarier pâtre fréquente une grande variété d’habitats ouverts et arides. En Europe, on peut le trouver dans les campagnes arbustives ouvertes avec des buissons et des broussailles, des murs de pierre, des clôtures et des fils à l’intérieur ou en lisière de zones plates de différents types comme les landes de bruyères, les plaines sèches, les contreforts herbeux des collines, les lisières des bois, les larges lits de rivières avec des broussailles, les zones marécageuses et les bords de routes.
Cette espèce peut être vue depuis le niveau de la mer jusqu’à 500 mètres d’altitude, parfois jusqu’à 800 mètres, et même 1800 mètres dans les Alpes Italiennes.
Le tarier de Sibérie préfère les prairies herbeuses humides, les marais broussailleux et les zones boisées sèches sur les contreforts des collines jusqu’à 3000/4000 mètres d’altitude.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Voir plus haut et par espèce.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Tarier pâtre se nourrit presque exclusivement d’invertébrés tels que des insectes et des larves de taille petite ou moyenne. Il chasse souvent depuis un perchoir bas mais découvert et utilise la méthode « se poser et s’abattre sur la proie ». Il descend pour capturer la proie sur le sol et retourne sur le même perchoir. Il effectue aussi des sorties rapides et peut poursuivre des insectes volants sur une certaine distance en voltigeant, ou fait du vol stationnaire pour glaner des proies sur la végétation.
La méthode change en fonction de la saison.
Le Tarier pâtre est souvent territorial toute l’année dans son habitat, et la proclamation de la zone de reproduction se fait en chantant. Le mâle chante depuis un perchoir, adoptant une posture dressée pour exposer la couleur vive de sa poitrine.
Cette espèce est principalement monogame et chaque couple construit le nid sur ou très près du sol.
Habituellement dans ces espèces, le mâle garde la femelle. Il est souvent posé au-dessus d’elle ou la suit où qu’elle aille. Cette stratégie s’appelle « garde de la partenaire ». Il la garde contre les autres males afin de ne pas perdre sa paternité.
Il effectue un vol chanté caractéristique au cours duquel il expose les taches blanches des ailes et du croupion. Il semble danser dans le ciel après s’être élancé dans les airs depuis un ajonc, plante qu’il affectionne particulièrement.
Le Tarier pâtre peut être sédentaire, migrateur altitudinal ou partiel, ou pleinement migrateur. En général, les oiseaux des parties les plus au nord de la distribution se déplacent vers le sud pour hiverner.
VOL :
Le Tarier pâtre peut voltiger, voleter et pratiquer el vol stationnaire pour se nourrir. Le vol nuptial est comme une danse dans les airs, utilisée pour exposer les taches blanches du plumage.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon la distribution.
Le nid est une coupe profonde, une structure lâche faite avec des herbes, des feuilles, des radicelles et des tiges. L’intérieur est tapissé de matériaux plus fins comme des radicelles, des poils, des plumes et de la laine. Il est placé sur le sol ou à proximité, caché à la base d’une touffe d’herbes ou sous un petit buisson, parfois dans un trou dans un talus terreux ou sous une pierre selon la région.
La femelle dépose 4-6 œufs vert bleuâtre tachetés de brun-roux. L’incubation dure environ deux semaines.
Les jeunes ont le plumage tacheté quand ils quittent le nid, environ 13 à 16 jours plus tard. Ils dépendent des parents pour la nourriture pendant quelques jours à quelques semaines selon la distribution.
Dans le Paléarctique, les nids sont parasités par le Coucou gris.
ALIMENTATION :
Le Tarier pâtre se nourrit principalement d’invertébrés, insectes et larves, de nombreuses espèces telles que scarabées, mouches, fourmis, sauterelles, punaises, libellules et araignées. Il peut aussi prendre des escargots, des petits vers de terre, petits poissons et lézards.
Il consomme aussi des petits vertébrés et des fruits.