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Fr: Traquet motteux
Ang: Northern Wheatear
All: Steinschmätzer
Esp: Collalba Gris
Ita: Culbianco olartico
Nd: Tapuit
Sd: Stenskvätta

Photographes:  

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

José Luis Beamonte
Pájaros de España

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Paul Guillet
Photos d’Oiseaux

Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE 

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112 
 
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601

BIRDS OF THE MIDDLE EAST by R.F. Porter, S. Christensen, P Schiermacker-Ansen C.Helm - ISBN: 0713670169

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

GUIDE HEINZEL des Oiseaux d’Europe de Hermann Heinzel, Richard Fitter et John Parslow – Delachaux et Niestlé – ISBN : 2603014862

Avibase (Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

ARKive (Christopher Parsons)

Audubon

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Pájaros de España (JL Beamonte)

Wikipedia, the free encyclopaedia

All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)

Migrating Northern Wheatears Go the Distance - And Pack Accordingly, by Wesley Hochachka

Evidence for the causes of the decline in Northern Wheatear Oenanthe oenanthe in NW Europe  By Simon Wotton, Conservation Scientist, RSPB Conservation Science

Tiny songbird northern wheatear traverses the world - By Victoria Gill

The Amazing Migrations of the Northern Wheatear by David Hussel

 

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Traquet motteux
Oenanthe oenanthe

Ordre des Passériformes – Famille des Muscicapidés

INTRODUCTION :
Le Traquet motteux fait partie de la famille des Muscicapidés qui comprend uniquement des espèces de l’Ancien Monde, mais pourtant, il est présent sur les deux côtes, nord-est et nord-ouest, de l’Amérique du Nord. Il se reproduit sur les sols rocailleux et découverts avec des parcelles d’herbe rase clairsemées où il trouve sa nourriture en Europe et en Asie, mais aussi au Canada, en Alaska et au Groenland. Le Traquet motteux a quatre sous-espèces, et toutes passent l’hiver en Afrique.  

Si nous regardons la distribution géographique des aires de reproduction et d’hivernage, nous réalisons que ce petit oiseau parcourt de très longues distances lors des migrations.      
Le Traquet motteux migre régulièrement plus loin que la Sterne arctique en traversant des mers et des continents. Les oiseaux reproducteurs du Canada doivent traverser l’Atlantique Nord, mais ils parcourent des distances plus courtes que les reproducteurs de l’Alaska qui eux, doivent traverser le détroit de Béring, la Sibérie et le Désert d’Arabie. Ces deux sous-espèces élèvent leurs jeunes dans la toundra Arctique et cherchent leur nourriture en Afrique à peine quelques mois plus tard !
Les deux autres sous-espèces se reproduisent dans des zones plus tempérées, l’une dans les régions du sud de l’Europe et d’Asie, et l’autre dans le nord-ouest de l’Afrique.
Le Traquet motteux n’est pas menacé actuellement, mais la population a amorcé un déclin non significatif depuis 1980.  

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures : 
Longueur : 15 cm
Envergure : 29 cm
Poids : 24 gr

Le mâle adulte de la race nominale en plumage nuptial a les parties supérieures gris bleuâtre qui contrastent fortement avec les ailes et le masque noirs. Le croupion blanc est très évident dès que l’oiseau s’envole. En vol, la queue blanche présente une bande terminale et des rectrices centrales noires, formant un T inversé typique des traquets.
Les parties inférieures sont blanc chamoisé, plutôt chamois jaunâtre sur la gorge et la poitrine.

Sur la tête, le front et le sourcil sont blancs. Le masque noir est souligné de blanc en dessous. La calotte est gris bleuâtre.
Le bec, les pattes et les doigts sont noirs. Les yeux sont brun foncé.

Le mâle adulte en plumage d’hiver a le dos et la calotte brun chamoisé, les couvertures auriculaires sont teintées de brun, les plumes des ailes sont très nettement bordées de chamois clair et les parties inférieures sont chamois jaunâtre.

La femelle adulte en plumage nuptial ressemble au mâle mais elle a les parties supérieures plutôt gris brunâtre clair au lieu de gris bleuâtre. Les dessins de la tête sont plus ternes et les ailes sont gris-brun.
En hiver, elle a les parties supérieures brun chamoisé pâle, les plumes des ailes sont bordées de chamois et de blanc, le sourcil est blanc chamoisé et les couvertures auriculaires sont roux brunâtre. Les parties inférieures sont blanc chamoisé.  

Le juvénile ressemble à la femelle mais les parties supérieures sont tachetées de chamois et le dessous brun a une apparence écaillée. Le 1er hiver est comme la femelle.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Traquet motteux a quatre sous-espèces reconnues.
O.o. leucorhoa se reproduit dans le nord-est du Canada, au Groenland, en Islande, sur l’Ile Jan Mayen et aux Iles Féroé. Il hiverne dans l’ouest de l’Afrique (Sénégal et Sierra Leone, et vers l’est jusqu’au Mali).
Cette race est plus grande et d’une couleur plus soutenue que la race nominale, avec la poitrine orange, le front d’un blanc immaculé et les parties supérieures d’un gris bleuâtre plus foncé (teintées de brun chez les mâles en été). La femelle a également une couleur plus soutenue dans l’ensemble.

O.o. oenanthe (décrite plus haut) se reproduit dans le nord et le centre de l’Europe et dans le nord de l’Asie, vers l’est jusqu’en Sibérie et dans le nord-ouest de l’Amérique du Nord (Alaska et nord-ouest du Canada). Elle hiverne dans le nord et le centre de l’Afrique.

O.o. libanotica se reproduit en Espagne et dans le sud-est de l’Europe jusqu’au Moyen Orient et dans le nord de la Chine. Elle hiverne en Afrique tropicale et en Mésopotamie.
Cette race a le dessous presque blanc au printemps et la femelle est une version plus terne du mâle. Le bec est plus long et la bande terminale de la queue est plus étroite.

O.o. seebohmi (non représentée) se reproduit dans le nord-ouest de l’Afrique et hiverne dans l’ouest du continent, dans le sud-ouest de la Mauritanie et au Sénégal.
Cette race a le masque noir qui s’étend jusqu’à la gorge, aux couvertures auriculaires et aux côtés du cou. Les couvertures sous-alaires sont plus foncées que chez les autres races. Quelques femelles peuvent avoir la gorge pâle. 

HABITAT :  
Le Traquet motteux se reproduit dans la toundra, dans les champs rocailleux, les plateaux herbeux avec de la végétation basse, sur les contreforts nus des collines et des montagnes, et localement au sommet des falaises côtières, sur les dunes de sables et les iles.
Pendant les migrations, il fréquente une grande variété de zones ouvertes, allant des cultures et des pâturages au désert, aux côtes ou même aux zones urbanisées.
Sur les aires d’hivernage en Afrique, il est visible dans l’herbe rase des steppes et dans les savanes, les zones cultivées, les collines rocheuses et les plantations de cocotiers.  
L’espèce est présente jusqu’à 3000 mètres d’altitude en Europe et en Iran, et jusqu’à 3500 mètres dans les Montagnes de l’Altaï.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Traquet motteux a pour cris typiques un « chak » dur et un « wheet » aigu, parfois combinés en alarme « wheet-chak-chak ».
Le chant est souvent émis depuis un perchoir. C’est une courte explosion de gazouillis rapides et éraillés accompagnés de notes grinçantes, de « chak » durs et de sifflement flûtés haut-perchés, le tout sur un rythme irrégulier. Le chant peut aussi comprendre des imitations d’autres oiseaux.
Un chant similaire, bien que plus riche et plus varié, est émis durant le vol nuptial tandis que l’oiseau vole haut dans les airs avec des battements rapides, il « danse » au sommet de son ascension avant de redescendre jusqu’au sol.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Traquet motteux se nourrit surtout au sol, en sautillant et en courant, puis il s’arrête avec le corps dressé et la queue agitée de soubresauts, pour prendre une proie. Il lui arrive de poursuivre des insectes dans les airs en voletant. Il scrute aussi le sol depuis un perchoir avant de descendre sur la proie. Sa technique est étroitement associée à la structure de chaque habitat.

Il se nourrit principalement d’arthropodes, des insectes comme les coléoptères et les fourmis, ainsi que d’autres invertébrés et de baies. Il prend les adultes et les larves de nombreuses espèces d’insectes, consomme aussi de grands insectes, des araignées, des petits escargots et des vers de terre. En automne, il picore aussi les baies de nombreuses plantes.
Son régime est similaire sur les aires d’hivernage. Il est souvent attiré par les zones brûlées où il trouve des fourmis et des termites. Il défend souvent un petit territoire de nourrissage contre les intrus.

Pendant la saison de reproduction, le Traquet motteux mâle chante pour défendre son territoire, et effectue des parades aériennes en chantant. Les parades nuptiales sur le sol mettent en valeur les dessins noirs et blancs de la queue et le croupion immaculé.  
Au cours d’une parade, la femelle s’accroupit sur le sol tandis que le mâle saute rapidement d’avant en arrière au-dessus d’elle avec les ailes et la queue déployées.
Une autre parade montre les deux partenaires en train de danser dans une dépression peu profonde sur le sol, puis le mâle volète et glisse dans les airs en chantant.  
La femelle choisit le site du nid dès que le couple est formé. Ils sont monogames, mais aussi parfois polygames au cours de la seconde couvée et entre voisins.

Le Traquet motteux est un grand migrateur qui voyage plutôt de nuit mais également dans la journée. Les quatre sous-espèces passent l’hiver en Afrique.
Les oiseaux nicheurs d’Alaska et du nord-ouest Canadien peuvent parcourir jusqu’à 15 000 km. Ils traversent le Détroit de Béring, la Sibérie et le Désert d’Arabie, parcourant en moyenne 290 km par jour.
Les oiseaux nicheurs du nord-est Canadien effectuent une migration plus courte d’environ 7500 km, mais ils doivent traverser l’Atlantique nord (sur 3500 km) depuis l’extrême est de Terre-Neuve jusqu’aux Açores, et ensuite atteindre l'Afrique de l’ouest. 
Les deux races qui se reproduisent plus au sud migrent au-dessus des continents jusqu’à leurs aires d’hivernage.

Le Traquet motteux a un vol relativement lent et direct avec des battements peu profonds. En vol, le T inversé de la queue est bien net, comme le croupion blanc.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie en fonction de la distribution. Pour les deux extrêmes, il nidifie entre avril et juin dans le nord-ouest de l’Afrique, et fin mai/juin en Islande.
Le Traquet motteux produit habituellement deux couvées par saison dans le sud des aires de reproduction, et une seule dans les régions Arctiques.

Il nidifie sur le sol, dans un creux sous un rocher, une crevasse rocheuse ou parmi de grosses pierres, mais il peut aussi utiliser un terrier abandonné par un rongeur. La femelle construit le nid à l’intérieur de ce genre d’abri, une coupe ouverte faite avec des feuilles, des tiges, de la mousse, des plumes et des poils, placée sur des fondations composées d’herbes et de tiges sèches. La coupe est parfois tapissée de matériaux doux, mais de façon variable.  

La femelle dépose 4-8 œufs bleu pâle ou blanchâtres avec de légères marques sombres (5-8 œufs en Alaska et 4-6 dans le nord-ouest de l’Afrique). L’incubation dure 12-14 jours, partagée par les deux adultes, mais assurée en grande partie par la femelle.
Les poussins duveteux sont nourris par les deux parents et quittent le nid au bout de 15-17 jours après l’éclosion. Ils dépendent encore des adultes pour la nourriture pendant 12-13 jours après leur envol. Ils commencent à se reproduire à l’âge d’un an.

O.o. oenanthe

Sud-ouest France

En train de muer

O.o. oenanthe Automne

Sud-ouest France

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Traquet motteux est abondant et largement répandu à travers sa vaste distribution, mais la population est en déclin, en particulier dans beaucoup de pays européens.
Il est menacé par la perte de l’habitat à cause de l’expansion de l’agriculture et des développements liés aux humains.   
La population européenne a été estimée à 13 800 000/39 000 000 individus en 2004. Comme l’Europe représente de 25 à 49% de la distribution totale, une première estimation de la population globale pourrait atteindre 28 200 000/156 000 000 individus. Mais ces chiffres sont à revoir et à préciser.                    
Le Traquet motteux est actuellement considéré comme non menacé.

O.o. oenanthe Mâle

Ecosse

O.o. oenanthe Femelle

Ecosse

O.o. oenanthe Mâle

Sud-ouest France

Juvénile

Ecosse

O.o. oenanthe Automne

Sud-ouest France

O.o. oenanthe Printemps

Sud-ouest France

Juvénile

Ecosse

O.o. oenanthe Femelle

Ecosse

Finlande

Automne

Finlande

Automne

O.o. leucorhoa

Côtes françaises

Septembre

O.o. leucorhoa

Côtes françaises

Septembre

O.o. libanotica Mâle

Espagne

O.o. libanotica Mâle

Espagne

O.o. libanotica Mâle

Sud-ouest France

Printemps

O.o. libanotica Mâle

Espagne

O.o. libanotica Femelle

Espagne

O.o. libanotica Mâle

Espagne