Les humains ont toujours été fascinés par les flamants. Espérons qu’ils les protégeront, maintenant et dans le futur, afin de permettre aux enfants d’aujourd’hui de voir ces magnifiques oiseaux évoluer dans la nature et non dans les zoos, et de pouvoir suivre leurs empreintes sur le sable…
Texte de Nicole Bouglouan
Photographes:
Alfredo Colón
Puerto Rico Wildlife
Jean-Claude Billonneau
Photographe-témoin de la Beauté du Monde
Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde
Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries
Jean-Claude Jamoulle
A la rencontre des Oiseaux
Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA
Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries
Jean Marc Rabby
Des Ailes et des Plumes
Philippe et Aline Wolfer
OISEAUX D'ARGENTINE
Nicole Bougloouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
BirdLife International (BirdLife International)
CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)
ANIMALS – Explore, discover, connect
Wikipedia, the free encyclopaedia
FAMILLE DES PHOENICOPTERIDES
Les Flamants
Cette famille comprend six espèces réparties en trois genres. Ces grands oiseaux aquatiques sont extraordinaires avec leurs longues pattes, un long cou, le plumage rose et ce bec étonnant.
Les flamants sont des oiseaux gracieux, très agiles dans leurs mouvements en dépit de leur grande taille.
La saison de reproduction offre le spectacle des parades collectives pendant lesquelles les oiseaux se déplacent ensemble, pareils à un nuage rose qui ondule sur les eaux des lacs. Des rassemblements de plusieurs centaines ou milliers de flamants sont communs. Ils s’installent au bord des lacs salés, et sont visibles depuis le niveau de la mer jusqu’à 5000 mètres d’altitude.
Au début de l’ère chrétienne, les flamants étaient considérés comme l’incarnation du légendaire Oiseau Phœnix. Le flamant était également présent dans de nombreuses légendes et ces oiseaux sont à l’origine de beaucoup de mythes.
Cependant, les flamants ont subi des persécutions directes et intenses dans des buts divers. Ils sont aujourd’hui protégés par la loi et leurs populations semblent stables, mais les espèces des Andes mériteraient plus d’information.
Les trois genres, Phoenicopterus, Phoeniconaias et Phoenicoparrus présentent très peu de différences, mais les six espèces peuvent être séparées par la structure de leur bec. Le genre Phoenicopterus a un outil relativement primitif, alors que Phoeniconaias et Phoenicoparrus ont un bec plus spécialisé.
Cet outil remarquable permet aux flamants de filtrer l’eau et la boue afin de ne retenir que la nourriture qu’elles contiennent. Les deux bords et la partie interne des mandibules sont couverts de lamelles cornées disposées en rangs, elles-mêmes recouvertes de poils fins et mobiles. La langue joue aussi un rôle important dans les comportements alimentaires en se déplaçant d’arrière en avant. Elle est utilisée comme le piston d’une pompe, poussant la vase et l’eau vers les lamelles pour les filtrer, et finalement ne retenir que les proies.
Lorsqu’ils se nourrissent dans les lacs, les flamants marchent lentement avec la tête et la majeure partie du cou immergées. Le bec est tenu horizontalement et pointant vers l’arrière. Les mandibules sont partiellement ouvertes et les lamelles sont abaissées. La vase et l’eau traversent le bec et ensuite, ces lamelles sont relevées pour piéger les particules. A la fin, la nourriture est guidée vers la gorge par les épines qui recouvrent la langue et le palais.
Mais le Flamant nain, très spécialisé, se nourrit près de la surface dans les eaux calmes, en marchant ou en nageant, et avec le bec partiellement immergé. Cette espèce a un bec différent des autres, avec des lamelles externes qui filtrent les particules plus importantes, et des lamelles internes plus serrées que chez le Flamant rose. Ainsi, lorsque les deux espèces se nourrissent dans les mêmes eaux, elles capturent des proies différentes.
De la même façon, le Flamant de James a le bec le plus court, avec une zone filtrante très réduite. Il se nourrit surtout de diatomées (Bacillariophycée).
Grâce à leurs différents becs (forme interne et arrangement des poils et des lamelles), si deux espèces se nourrissent dans le même habitat, elles ne seront pas en compétition pour les mêmes proies.
La couleur du plumage des flamants dépend directement de leur nourriture, en particulier les algues, les invertébrés, les crustacés et divers microorganismes qui synthétisent le carotène ingéré par l’oiseau. Ensuite, les enzymes du foie sont capables de décomposer le carotène qui est alors transformé en pigment. Ces pigments se retrouvent dans les plumes, la peau nue et le jaune des œufs.
Selon l’espèce, le bec peut être de plusieurs couleurs.
Le Flamant rose (Phoenicopterus roseus) a le bec rose pâle avec l’extrémité noire. C’est une espèce de l’Ancien Monde qui vit dans le sud de l’Espagne et le sud de la France, vers l’est jusqu’au Kazakhstan, vers le sud dans le nord, l’ouest et l’est de l’Afrique et en Afrique du Sud, et au Moyen Orient jusqu’en Inde et au Sri Lanka.
Le Flamant des Caraïbes (Phoenicopterus ruber) a un bec avec la base blanche, le centre corail et l’extrémité noire. On le trouve dans les iles des Caraïbes et aux Iles Galápagos (sous-espèce P.r. glyphorhynchus).
Le Flamant du Chili (Phoenicopterus chilensis) a la base du bec blanc rosâtre et l’extrémité noire. Il est présent dans le centre du Pérou, vers le sud dans les Andes jusqu’à la Terre de Feu, et la population s’étend vers l’est jusqu’au sud du Brésil et en Uruguay.
Le Flamant nain (Phoeniconaias minor) a le bec d’un rouge foncé profond et l’extrémité noire, mais il apparaît souvent plutôt noirâtre. La principale population se trouve dans la vallée du Rift en Afrique de l’Est. Trois autres populations sont présentes en Namibie/Botswana, Mauritanie/Sénégal et nord-ouest de l’Inde/Pakistan.
Le Flamant des Andes (Phoenicoparrus andinus) a le bec jaune avec l’extrémité noire. Cette espèce se trouve dans les zones isolées des hautes Andes, depuis le sud du Pérou, à travers la Bolivie jusqu’au nord du Chili et dans le nord-ouest de l’Argentine.
Le Flamant de James (Phoenicoparrus jamesi) a le bec jaune orangé vif avec l’extrémité étroite noire. Celui-ci est également restreint aux zones isolées des hautes Andes, y compris dans l’extrême sud du Pérou, l’ouest de la Bolivie, le nord du Chili et le nord-ouest de l’Argentine.
Ils ont tous de longues pattes et des doigts palmés, un long cou, un corps ovale et une tête relativement petite. Leur plumage rosé va du très pâle chez le Flamant rose, au rouge corail chez le Flamant des Caraïbes. Ils ont également des plumes rouge corail ou des taches sur les ailes et/ou à la base du cou ou sur la poitrine. Leurs rémiges noires sont bien visibles en vol. Le Flamant des Andes est le seul à avoir les pattes et les doigts jaunes, alors que le Flamant du Chili a les pattes rose pâle avec les jointures rose foncé.
Les yeux sont jaunes chez les espèces du genre Phoenicopterus, et bruns à rougeâtres chez les flamants des genres Phoeniconaias et Phoenicoparrus.
A la naissance, les poussins sont couverts de duvet gris, leur bec est droit et les yeux sont sombres. Plus tard, le juvénile a le plumage gris-brun avec des taches roses sur les parties inférieures.
Juvénile
Juvénile
Les flamants sont des oiseaux aquatiques qui vivent dans des zones humides, depuis le niveau de la mer jusqu’à grande hauteur dans les Andes. Ils fréquentent les grands lacs et les lagunes salés ou alcalins, parfois avec une densité de sel plus de deux fois supérieure à la moyenne. On les trouve aussi bien sur les lacs côtiers ou intérieurs, et sur les eaux qui rejoignent l’océan, les estuaires, et c’est là qu’ils sont les plus nombreux.
Ces eaux caustiques n’affectent pas les flamants, et constituent une source de nourriture extrêmement riche. Les flamants y trouvent des algues, des diatomées et divers invertébrés aquatiques vivant dans ces eaux hostiles.
Cependant, ils doivent se baigner et lisser leurs plumes, de préférence dans des eaux douces afin d’enlever le sel de leur plumage.
Ces oiseaux sont presque les seules espèces capables de survivre dans de telles conditions, aussi bien avec les eaux très chaudes (jusqu’à 68°C ou plus), qu’à haute altitude où les hivers sont durs avec des températures nocturnes pouvant descendre jusqu’à -30°C sur l’altiplano. A cause des origines volcaniques, ces eaux ne gèlent jamais, et les flamants peuvent trouver de la nourriture pendant tout l’hiver, alors que d’autres parties du même lac sont gelées.
Les flamants sont l’une des plus anciennes familles d’oiseaux, et le fait de vivre dans des habitats très spécialisés les aide à survivre, avec en plus, peu de compétition avec d’autres espèces.
Cependant, le Flamant rose se trouve habituellement au niveau de la mer, mais il peut se reproduire en altitude, jusqu’à 3100 mètres en Afghanistan. Les trois espèces sud-américaines se reproduisent entre 3500 et 4500 mètres d’altitude, bien que le Flamant du Chili puisse aussi vivre au niveau de la mer.
Tous les flamants se reproduisent près de l’eau, sur des vasières très étendues, des ilots ou des iles sur les lacs salés ou le long des rives, des iles rocheuses et même des ilots sablonneux sur les zones des marées.
Les flamants sont en général très bruyants, en particulier lorsqu’ils sont en groupes et que la voix joue le rôle de contact entre eux. Mais les sons varient en fonction de l’activité du moment. Un groupe en train de se nourrir produit des bavardages bas, tandis que les oiseaux en vol émettent des sons claironnants et nasillards.
A la colonie, des grognements sourds et des cris sonores sont produits pendant les parades ou les disputes. Les parades rituelles sont accompagnées de cris et autres sons divers.
La voix est utilisée par les parents et leur poussin pour se reconnaitre mutuellement lorsque le jeune se trouve dans une énorme crèche. Les poussins ont la voix bien développée dès leur plus jeune âge.
Quelques sons par XENO-CANTO
Plusieurs mois avant et pendant la période de reproduction, les flamants passent beaucoup de temps à parader. De nombreux oiseaux, en général plusieurs centaines ou milliers selon les espèces, paradent tous ensemble. Ils effectuent des séries de postures rituelles et de déplacements.
La première parade (head-flagging) montre le flamant avec le cou étiré et la tête relevée avec le bec pointé vers le ciel. Ensuite, ils tournent la tête d’un côté à l’autre.
La suivante (wing-salute) consiste à déployer les ailes pendant quelques secondes afin de présenter les plumes de couleur vive et les rémiges noires qui contrastent fortement avec le plumage du corps. La queue est relevée et le cou étiré.
Au cours d’une autre parade (twist-preen), les flamants tordent leur cou en arrière comme pour lisser leurs plumes, avec le bec derrière l’aile entrouverte.
Puis, le flamant étire la patte et l’aile d’un même côté du corps vers l’arrière (wing-leg stretch).
Et enfin la plus spectaculaire, la marche (marching). Tous les oiseaux du groupe sont étroitement serrés et parfaitement synchronisés pour marcher tous ensemble dans une direction avant de tourner brusquement dans l’autre sens en un seul mouvement.
Au fur et à mesure que la saison approche, ces parades s’intensifient pour augmenter les possibilités de reproduction à la meilleure période, lorsque le niveau des eaux et les ressources de nourriture sont bons pour la nidification, en particulier dans les zones tropicales et subtropicales.
Les flamants semblent être monogames, et les liens du couple durent longtemps. Les parades sont moins élaborées entre les deux partenaires qu’en collectivité. L’accouplement n’a lieu que lorsque le couple a quitté le groupe, précédé de rituels insignifiants. Ces comportements peuvent se dérouler en d’autres lieux, en dehors de leur éventuelle aire de reproduction.
Ils se reproduisent en colonies parfois énormes comme celles du Flamant nain, avec plusieurs centaines ou milliers de couples, ou même le Flamant rose avec plusieurs centaines de couples.
D’autres espèces comme le Flamant de James et le Flamant des Andes forment de grandes colonies, souvent mélangées avec celles du Flamant du Chili.
La sous-espèce Phoenicopterus ruber glyphorhynchus, qui se reproduit aux iles Galápagos, forme de petites colonies de 3 à 50 couples, alors que la race nominale du Flamant des Caraïbes se reproduit aussi en grandes colonies le long des lagunes et des lacs salés dans les iles Caraïbes.
Les flamants se reproduisent en général au printemps dans les zones tempérées, ou au début de la saison des pluies sur l’altiplano des Andes. La reproduction a lieu à n’importe quelle période de l’année dans les zones tropicales et subtropicales, et entre février et décembre aux Galápagos.
Le nid est un cône tronqué avec une dépression peu profonde au sommet. Ce nid est fait par les deux adultes avec de la boue molle. Si des pierres et des débris de végétaux sont disponibles, ils sont ajoutés à la boue. La construction est en général commencée par le mâle, et la femelle continue ensuite de manière plus active.
Une fois que l’œuf est déposé, la construction continue en s’accélérant pour surélever le nid. De tels nids peuvent ensuite être utilisés à nouveau après quelques réparations et une autre surélévation.
Sur les iles rocheuses où il n’y a pas de boue molle, le flamant construit une bordure circulaire avec des débris et des petites pierres. Ce genre de nid ne se trouve que dans des sites où il n’y a pas de danger d’inondation.
La densité des nids est élevée dans les colonies. La plus forte se trouve chez le Flamant nain, jusqu’à cinq nids au mètre carré.
La femelle ne pond qu’un seul œuf blanc crayeux. Si cet œuf est détruit, une ponte de remplacement aura lieu si la perte se produit peu de temps après la première. Les deux adultes partagent l’incubation, avec des tours pouvant durer d’une heure à 24 heures, en fonction de l’éloignement des aires de nourrissage. Le changement est rapide et sans aucune cérémonie. L’incubation dure de 27 à 31 jours chez toutes les espèces.
A la naissance, le poussin est couvert de duvet gris et son bec est droit. A l’âge de quatre semaines, le duvet est remplacé par un autre plus foncé. Le poussin est couvé pendant 5 à 12 jours entre l’aile et le corps de l’adulte, et sa tête dépasse souvent des plumes. Il est capable de marcher et de nager lorsqu’il quitte le nid pour rejoindre une énorme crèche comprenant des centaines ou des milliers de poussins. Ils sont surveillés par quelques adultes.
Parents et poussins se reconnaissent à la voix. Le jeune est nourri avec une sorte de « lait », une sécrétion venant de la première partie du système digestif des adultes. L’un des parents tend son bec au-dessus du poussin et laisse goutter ce lait dans le bec du juvénile.
Celui-ci est capable de se nourrir lui-même à l’âge de 4/6 semaines, mais les parents le nourrissent quand même jusqu’à l’apparition de son plumage, environ 10 à 12 semaines après la naissance, lorsque le bec a pris la courbe typique de celui des adultes, et qu’il peut donc filtrer sa nourriture. Il lui faudra plusieurs années pour obtenir le plumage adulte complet.
Immatures
Le succès de la reproduction est variable. Les œufs peuvent être perdus à cause de la prédation par les rapaces, les corvidés ou les goélands. En Afrique de l’Est, le Marabout d’Afrique (Leptoptilos crumenifer) détruit de nombreux flamants adultes et juvéniles. Quelques mammifères, les chiens et les renards, mais aussi les sangliers peuvent causer des dommages entrainant la perte des œufs et des poussins. Mais les flamants sont capables de maintenir leurs populations. Ils peuvent vivre 20-30 ans, et même jusqu’à 50 ans.
Les flamants sont des oiseaux gracieux et agiles en vol. Ils doivent courir un peu en battant des ailes pour s’envoler si le vent n’est pas assez fort. Ensuite, ils volent avec le cou bien étiré. Le vol est rapide et direct, et les flamants peuvent atteindre des vitesses de 50/60 km/h. Ils effectuent des battements rapides parfois alternés avec de courts glissés. Avant de se poser, l’oiseau fait un glissé plus long et se met à courir sur quelques mètres lorsqu’il touche le sol.
Les groupes de flamants adoptent la classique formation en V ou volent en ligne. Ils se dispersent largement mais ne sont pas de vrais migrateurs. Des déplacements altitudinaux sont observés chez les espèces qui vivent à haute altitude, afin de gagner des zones plus tempérées en hiver, mais ces mouvements sont irréguliers et erratiques et dépendent des conditions climatiques. Mais les flamants se déplacent aussi lorsque les ressources de nourriture déclinent dans une zone bien exploitée par le groupe. Ils migrent habituellement de nuit.
Beaucoup de populations de flamants sont affectées par les prélèvements pour les zoos et les collections privées, avec une certaine mortalité due à la capture et au transport. Les niveaux d’eau trop bas peuvent jouer un rôle dans le succès de la reproduction et l’affectent souvent de manière importante à cause de la réduction des ressources alimentaires.
Les œufs et les poussins sont collectés par les populations locales pour la consommation, et ceci affecte les espèces sud-américaines. Les dérangements causés par les humains et les touristes aux colonies de reproduction jouent aussi un rôle non négligeable.
Le Flamant des Andes est considéré comme étant vulnérable, et le Flamant de James est presque menacé, tout comme le Flamant du Chili.
Les grands rapaces et les mammifères sont les principaux prédateurs du Flamant nain en Afrique. Il est considéré comme étant presque menacé.
Le Flamant des Caraïbes est menacé par la perte de l’habitat et les dérangements humains le long des zones humides côtières des Caraïbes. Mais ses populations ne sont pas menacées actuellement, tout comme celles du Flamant rose.
Des déclins sont régulièrement observés dans toutes les populations, mais ces oiseaux sont capables de maintenir leurs nombres. Cependant, leur protection par les lois et leur présence dans de nombreuses réserves naturelles aident ces oiseaux étonnants à survivre et à se reproduire. Dans de nombreux cas, l’homme est venu à leur secours grâce à des efforts de conservation, la construction d’iles artificielles quand l’érosion cause des problèmes, le pompage d’eau douce dans certaines zones où la concentration en soude est trop importante, et le transfert des poussins vers des endroits où le niveau des eaux est plus élevé.