Fr: Bernache du Canada
Ang: Canada Goose
All: Kanadagans
Esp: Barnacla canadiense grande
Ita: Oca canadese
Nd: Atlantische Canadese Gans
Sd: kanadagås
Photographes:
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries & Flickr Rainbirder
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2
René Lortie
René Lortie photographe & Galeries d'oiseaux sur Pbase
Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries
Otto Plantema
Trips around the world
Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105
BIRDS OF THE GREAT BASIN – by Fred A. Ryser - Univ of Nevada Pr -ISBN: 0874170796
FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society -ISBN: 0792274512
GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601
All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)
Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)
Bird Web (Seattle Audubon Society)
SORA Searchable Ornithological Research Archive (Blair O. Wolf)
Wikipedia, the free encyclopaedia
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Bernache du Canada
Branta canadensis
Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés
INTRODUCTION :
La Bernache du Canada fait partie de la tribu des Anserini dans la grande famille des Anatidés. Le genre Branta regroupe les oies au plumage sombre qui diffèrent des oies grises du genre Anser.
La Bernache du Canada est une espèce Nord-Américaine qui se reproduit depuis la toundra arctique jusqu’aux régions qui vont du Grand Bassin dans le Nevada au nord de la Floride à l’est des Etats Unis. L’espèce est présente toute l’année dans le sud des aires de reproduction. Cependant, les populations nicheuses des zones les plus au nord migrent pour passer l’hiver entre la Californie et la Caroline du Sud, et même dans le nord du Mexique.
Les populations ont augmenté dans certaines zones après de sérieux déclins au début du 20ème siècle, à cause de la perte de l’habitat et de la chasse intensive.
La Bernache du Canada a été introduite en Europe, et ces populations ne migrent pas, sauf celles qui se reproduisent dans le nord de la distribution. Mais il faut aussi noter que cette espèce est naturellement présente sur la Péninsule du Kamtchatka dans l’est de la Sibérie, ainsi que dans l’est de la Chine.
Elle a également été introduite en Nouvelle-Zélande en 1905 en tant que gibier. Ces oies sont aujourd’hui considérées comme des parasites par les fermiers et ne sont donc plus protégées par la loi. La chasse est donc largement ouverte.
La Bernache du Canada n’est cependant pas globalement menacée actuellement.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures : (selon les différentes races)
Longueur : 55-110 cm
Envergure : 122-183 cm
Poids : 1310-6500 gr
La Bernache du Canada est une oie de grande taille avec la tête et le long cou noirs, et une tache blanche très évidente sur chaque joue qui s’étend jusque sous le menton, formant une sorte de jugulaire.
Les parties supérieures sont largement brunes, avec des plumes aux liserés clairs formant des barres indistinctes. Le bas du dos, le croupion et la queue sont noirs et contrastent avec le V blanc à la base de la queue. Sur le dessus des ailes, les rémiges sont plus foncées.
Les parties inférieures sont plus claires, avec la poitrine blanchâtre et les flancs jaunâtres. Le bas de l’abdomen et les couvertures sous-caudales sont blancs. Le dessous des ailes est brun foncé.
Le bec, les pattes et les doigts palmés sont noirs. Les yeux sont brun foncé.
Mâle et femelle ont le même plumage, mais le mâle est plus grand que la femelle.
Le juvénile ressemble à l’adulte mais il est plus terne dans l’ensemble, avec la tête et le cou brunâtres et une teinte brunâtre pâle sur les taches claires des joues.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Bernache du Canada a sept sous-espèces qui diffèrent surtout par la taille, les proportions et la coloration du plumage. Les races du sud sont plus grandes et ont un grand bec, tandis que les races du nord sont plus petites, avec le bec plus court, mais les ailes sont plus longues (ce qui est normal puisque ces oies sont migratrices).
B.c. ocidentalis se reproduit dans le delta du fleuve Copper dans le Golfe d’Alaska et dans la Baie du Prince William dans le sud de l’Alaska. Elle hiverne sur les côtes depuis la Colombie Britannique et vers le sud jusqu’en Oregon. Cette race est la plus foncée et pèse 3300 grammes.
B.c. fulva se trouve sur les côtes du sud de l’Alaska et dans l’ouest de la Colombie Britannique. Elle est la plus grande des oies au plumage sombre.
B.c. parvipes se reproduit dans le centre de l’Alaska et vers l’est à travers le continent Canadien jusqu’au nord-ouest de la Baie d’Hudson. Elle hiverne dans le centre-sud des Etats Unis. Cette race est plus petite mais elle a le corps allongé avec le cou plus court, un bec de taille moyenne et la tête arrondie.
B.c. moffitti se reproduit dans le sud-ouest et le sud du Canada. Elle hiverne dans le nord-ouest des Etats Unis, vers le sud jusqu’au nord-ouest du Mexique.
B.c. maxima était auparavant dans les Grandes Plaines, et elle a été réintroduite dans les routes de migration du Mississippi. Cette race est la plus grande et la plus claire. Elle pèse 5030 grammes.
B.c. interior se reproduit dans le centre et l’est du Canada et dans le nord-est des Etats Unis. Elle hiverne dans l’est des Etats Unis. Cette race est le plus grand des taxons concernés avec un long cou et un long bec.
B.c. canadensis se reproduit dans le sud-est du Canada et dans le nord-est des Etats Unis. Elle hiverne dans l’est des Etats Unis.
La Bernache du Canada a été introduite en Grande Bretagne, dans le nord-ouest et le centre de l’Europe (canadensis) et en Nouvelle-Zélande (maxima).
HABITAT :
La Bernache du Canada se reproduit dans les zones ouvertes ou boisées et près de l’eau, depuis la toundra jusqu’au semi-désert. Les vols de migrateurs se nourrissent dans les zones humides, les herbages et les champs cultivés, mais toujours près de l’eau. L’espèce est visible jusqu’à 2000 mètres d’altitude dans le nord du Mexique en hiver.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Bernache du Canada émet un « honk-a-honk » profond et musical (grandes races) tandis que les oies plus petites produisent un caquetage haut-perché et rapide. Le cri de contact entre les membres du couple et dans les groupes familiaux est un grognement tranquille « urr, ur-eit ». Au cours de la défense territoriale, du nid ou des poussins, les deux adultes produisent des sifflements sonores tout en étirant le cou vers l’avant avec le bec grand ouvert. Environ 13 sons différents ont été identifiés.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Bernache du Canada se nourrit d’une grande variété de plantes aquatiques dont elle consomme les parties vertes, les racines, les tiges, les feuilles et les fruits. Elle se nourrit aussi à terre en « broutant » l’herbe, du trèfle et d’autres espèces de plantes, mais elle consomme aussi des céréales (blé et maïs), ainsi que des algues. Elle peut aussi à l’occasion capturer quelques insectes, des mollusques, des crustacés et des petits poissons.
Elle se nourrit surtout en broutant dans les herbages, tandis que dans l’eau, elle trempe la tête sous la surface ou bascule son corps vers l’avant pour atteindre la nourriture.
La Bernache du Canada est principalement monogame et les couples sont unis pour la vie, mais si l’un des deux partenaires disparaît, il sera remplacé. Les deux membres du couple restent ensemble toute l’année. Les parades nuptiales commencent sur les aires d’hivernage et continuent pendant la migration de retour vers le nord. La formation du couple est souvent initiée par un jeune mâle qui poursuit une femelle. Le mâle vole aussi au-dessus d’elle, la pince avec son bec ou la frappe avec ses ailes.
La cérémonie du triomphe est une étape importante dans les parades. Le mâle crie fortement tandis qu’il s’approche de la femelle choisie (souvent après une bagarre entre mâles dont il est sorti victorieux). Son bec est grand ouvert et tenu près du sol et le cou est étiré tandis qu’il ondule lentement. Si la femelle l’accepte, elle peut alors se joindre à lui et ils paradent ensemble. Le couple est formé lorsque la femelle suit le mâle en vol.
Ces parades sont également utilisées au cours de la défense du territoire, ou contre un prédateur qui menace le ou la partenaire ou les jeunes.
L’accouplement a lieu habituellement dans l’eau, après quelques parades pendant lesquelles les deux oies sont face à face, plongeant la tête et le cou dans l’eau et les relevant aussitôt. Une fois accouplés, ils relèvent le corps et la poitrine, tendent la tête vers le ciel et ouvrent largement les ailes tout en se faisant face et en criant.
La Bernache du Canada peut migrer vers le sud après la reproduction, comme le font les populations nicheuses les plus au nord, mais de nombreuses oies restent dans la partie sud des aires de reproduction.
Les vols se déplacent en formation, en V classique, mais aussi en J ou diagonale. Les dessins noirs et blancs de la queue sont un excellent contact visuel pour les oiseaux qui se suivent pendant la migration.
La Bernache du Canada a un vol direct et vigoureux, avec des battements puissant et profonds.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie en fonction de la distribution, mais elle a lieu principalement au printemps. La Bernache du Canada se reproduit en couples isolés ou en colonies.
La femelle choisit le site du nid, souvent sur un sol sec et surélevé mais près de l’eau, permettant la surveillance des alentours. Mais il arrive que le site soit tout à fait différent, comme les corniches rocheuses, les arbres ou les structures artificielles.
Elle construit une légère dépression, un bol fait avec des rameaux de bois, de l’herbe, des tiges et de la mousse, et tapissé de duvet.
La femelle dépose 4-7, parfois 2-11 œufs blanc-crème, devenant colorés au fur et à mesure que l’incubation progresse. Elle incube pendant 25-28 jours, tandis que le mâle reste près d’elle et surveille le site. Elle quitte le nid plusieurs fois par jour, mais avant de partir, elle recouvre les œufs avec le duvet qui tapisse le nid pour les rendre invisibles sur le sol. Le mâle l’accompagne partout tandis qu’elle se nourrit, se baigne ou lisse ses plumes.
A la naissance, les poussins ont du duvet brun olive sur le dessus et jaune en dessous, et une rayure en travers de l’œil. Ils sont nidifuges et après une nuit passée au nid, ils quittent le site avec les adultes. Ils gagnent alors une zone adaptée à leurs besoins où ils vont trouver de la nourriture, un couvert végétal et un dortoir pour la nuit. Ils sont capables de se nourrir seuls.
Ils s’envolent au bout de 7 à 9 semaines après l’éclosion, parfois plus tard chez les races plus grandes. Ils peuvent aussi rejoindre une crèche où quelques adultes les surveillent.
Après quelques semaines, les adultes entament la mue postnuptiale. Ils sont incapables de voler pendant 5-6 semaines. Ils échappent aux prédateurs en s’élançant dans l’eau ou sous l’eau.
La Bernache du Canada s’hybride surtout en captivité avec l’Oie cendrée, l’Oie des neiges, l’Oie à bec court et la Bernache nonette. L’hybridation semble moins commune dans la vie sauvage.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Bernache du Canada est souvent un résident commun sur les lacs et dans les parcs urbains dans de nombreux endroits, et de plus, l’espèce répond bien à la gestion des refuges naturels.
Les œufs et les jeunes sont la proie de certains prédateurs comme le coyote, le renard arctique, le raton laveur, le renard roux, les grands goélands, le Grand Corbeau, la Corneille d’Amérique, la Corneille noire (en Europe), l’Aigle royal, le Pygargue à tête blanche et les ours.
La Bernache du Canada est un gibier très prisé par les chasseurs et surtout dans l’habitat d’origine. Elle est chassée pendant la période autorisée, mais elles sont souvent tuées aussi sans permis parce qu’elles sont considérées comme des parasites dans certaines zones urbaines. En Nouvelle-Zélande, elles ne bénéficient plus d’aucune protection légale et sont tuées à longueur d’année à cause des dégâts causés dans les zones agricoles.
En dépit de la chasse et autre mortalité naturelle, la population est en augmentation et la distribution s’est bien étendue.
La population nord-américaine était évaluée en 2015 à 4,2 millions/5,6 millions d’individus. En Grande Bretagne, il y avait 174 000 individus en 2002. Une estimation récente en Nouvelle-Zélande donne entre 35 000 et 40 000 individus. Entre 2000 et 2010, il y avait 90 000 individus en Scandinavie.
La Bernache du Canada est actuellement considérée comme non menacée.