English version

Accueil

Présentation

Fiches

Dossiers

Voyages
 
Galeries

Poésie

Liens

Nouveautés

Contact

Mentions légales

A SUIVRE...

PREFACE

CHAPITRE PREMIER

CHAPITRE DEUX

CHAPITRE TROIS

CHAPITRE QUATRE

CHAPITRE CINQ

CHAPITRE SIX

CHAPITRE SEPT

 

CHAPITRE DEUX

 

Réveillé aux aurores, Théo attendit que Margot soit prête et parte à l’école, pour renouveler son escapade. Comme la veille, il descendit par le bougainvillée, et sauta sur le sol. Aujourd’hui, il décida d’aller visiter le potager. Lalie lui en avait parlé hier, et il mourait d’envie de s’y promener. Il se dirigea vers un petit enclos séparé du grand jardin par une jolie clôture en bois. 

Poussant le petit portail, il entra dans ce lieu presque sacré. Devant lui couraient des sillons où des feuilles vertes sortaient de terre. Il s’approcha et osa toucher, pour mieux se rendre compte, et il vit, juste là sous les feuilles, de petites boules rouges et renflées émergeant à peine du sol. Curieux, il gratta un peu et révéla au grand jour cette racine avenante qui le tentait beaucoup. D’un naturel gourmand, comme tous les ours, Théo ne put résister et croqua dans … un radis ! Tout surpris, il sentit des picotements sur sa langue et faillit recracher, mais à ce moment-là se développa le  vrai goût de ce qu’il venait de mâcher, et il trouva cela finalement très bon. Il allait en cueillir un autre lorsqu’une petite voix ténue le fit sursauter :

Théo se retourna vivement mais ne vit personne. Qui donc lui parlait ?

Théo baissa les yeux et vit effectivement une chose minuscule et très bizarre. C’était un corps visqueux surmonté d’une drôle de maison pointue sur un côté, et qui rampait sur le sol… Il n’avait jamais vu ce genre d’animal.

Perplexe, l’escargot dressa ses antennes et Théo put voir deux minuscules yeux noirs juste au bout qui le regardaient fixement. S’asseyant près de lui, il écouta ses explications…

Théo allait de surprise en surprise, et découvrait que la nature n’était pas si facile à vivre tout compte fait… Saluant le petit escargot, il continua sa balade, et arriva en face d’un carré très vert et fort odorant. A son habitude, il s’approcha et toucha les feuilles. Que cela sentait bon ! Il  se trouvait dans le coin des aromatiques et allait de l’une à l’autre en découvrant leurs parfums, tantôt subtils, tantôt poivrés ou même parfois piquants.

Il coupa une fine tige ou de larges feuilles vertes et odorantes dispensaient des effluves enivrants. Il écrasa un peu les feuilles dans ses pattes et respira à fond, tant et si bien qu’il éternua, envoyant rouler au loin quelque chose qui cria en heurtant la clôture…

Théo le regarda, étonné de rencontrer pour la seconde fois aujourd’hui, un être aussi minuscule et si plein de vie !

Saturnin lui raconta ses journées dans le jardin, à se faufiler entre les plants pour se cacher des oiseaux qui adoraient sa chair… Le soir, il rentrait dans son trou, sous la terre, à l’abri du froid et de la chaleur, et surtout des prédateurs. Pourtant, certains, comme les merles, savaient le tromper et le faire sortir, en sautillant au-dessus de l’orifice. Plusieurs fois il avait bien failli être dévoré, mais il avait eu de la chance et s’était rétracté aussitôt. A présent, il restait très prudent, et savait déjouer les tours de ces oiseaux malins…

Le soleil de midi commençait à chauffer et Théo ne savait où aller. Saturnin lui indiqua un autre endroit intéressant, plus loin après la clôture blanche, où il pourrait trouver de l’eau et se rafraîchir. Il découvrirait sans doute encore beaucoup de choses inconnues pour lui. Remerciant le ver de terre, il partit lentement vers ce lieu soi-disant magique…

Texte et illustrations

de

Nicole Bouglouan