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En approchant de la maison, Théo accéléra un peu. Déjà le car de ramassage scolaire s’arrêtait et Margot en descendait. Il lui fallait regagner la chambre au plus vite s’il voulait éviter les ennuis…
Il escalada le bougainvillée à une vitesse surprenante et s’assit sur le lit quelques secondes avant l’entrée de Margot. Il était essoufflé et haletait un tantinet, mais la petite fille, occupée à ranger son cartable et ses livres, ne s’en aperçut point. Demain, mercredi, elle avait d’autres activités, et serait davantage à la maison. Théo n’allait pas faire à l’aise s’il voulait sortir…

Enfin, elle quitta les lieux, non sans avoir caressé son ourson favori en lui disant :

Celui-ci bien sûr, ne répondit pas. Ce n’était qu’un ours en peluche, n’est-ce pas ? Si elle savait, pourtant, elle n’y croirait pas !

Il se cala au fond des coussins si doux et s’assoupit. Quelle journée ! Heureusement, sa fourrure avait bien séché pendant sa promenade. Mais devant ses yeux presque fermés, l’ombre d’un grand oiseau blanc le dominait de toute sa hauteur, l’empêchant de s’abandonner tout à fait.

Lorsque Margot remonta pour se coucher, il se serra très fort contre elle et là, en sûreté, il s’endormit enfin du sommeil du juste. Ce fut une nuit sans rêve et reconstituante. Demain serait un autre jour…

CHAPITRE TROIS

 

Traversant la pelouse, Théo suivit un petit chemin sous les arbres où la fraîcheur l’enveloppa aussitôt. Il faisait très beau en ce jour de printemps, et la vie était belle !

Il aperçut devant lui une surface brillante qui miroitait sous les rayons du soleil. Tout autour, de hautes plantes terminées par un cylindre marron dansaient avec la brise.

L’eau stagnait par endroits, mais de minuscules ondes tressaillaient de temps en temps, minces sillons provoqués par le passage d’animaux étranges, flottant à la surface en émettant des bruits divers. Ils arrivaient sur le bord lorsque Théo s’approcha prudemment. Il reçut une gerbe de gouttelettes quand, se trouvant juste devant eux, ceux-ci se secouèrent vigoureusement en cancanant ! Trempé, Théo leur demanda :

Flattés, les canards se dandinèrent  jusqu’à lui et l’entourèrent.

Théo sortit de l’eau en constata que sa fourrure synthétique n’était pas jolie à voir ! Il avait intérêt à se sécher avant de rentrer s’il ne voulait pas se faire repérer !

Ils longèrent la rive encore sur quelques dizaines de mètres et s’arrêtèrent à nouveau pour montrer à Théo d’autres grands oiseaux blancs qui, eux aussi, flottaient sans aucune difficulté. Ils étaient d’une beauté saisissante, pleins de majesté et de dédain aussi.  Bouche bée, Théo n’osait plus bouger.
A sa grande stupéfaction, l’un d’eux vint vers lui et monta sur la rive. L’ourson se ratatina car l’oiseau était immense à côté de lui, et le regardait de toute sa hauteur.

Théo se tassa encore un peu plus, mais les canards l’encerclèrent pour le protéger, car l’animal hautain se rapprochait un peu trop à leur goût.

Puis, s’adressant à Théo :

Le bel animal repartit vers l’eau et glissa voluptueusement sur l’onde. Il rejoignait sa compagne blottie là-bas, dans un grand nid au bord de l’eau. Avec grâce, elle arrangeait les brindilles autour d’elle, pareille à une magnifique fleur blanche posée sur la rive.

Théo en était encore tout émerveillé, et ne les quittait pas des yeux. Mais il allait falloir songer à rentrer, la fin d’après-midi approchait et il ne pouvait se permettre aucun retard sous peine d’être découvert. A regret, il expliqua la situation à ses nouveaux amis, qui lui firent promettre de revenir les voir.  Ils voulaient lui montrer encore tant de choses !

Théo promit et repartit vers la maison. Les canards s’envolèrent d’un seul mouvement, et allèrent se poser sur l’onde calme à grand renfort de gerbes d’eau, en cancanant à qui mieux mieux.

A SUIVRE...

PREFACE

CHAPITRE PREMIER

CHAPITRE DEUX

CHAPITRE TROIS

CHAPITRE QUATRE

CHAPITRE CINQ

CHAPITRE SIX

CHAPITRE SEPT

 

Le petit troupeau se mit en marche en remuant le derrière, et Théo leur emboîta le pas, non sans quelque appréhension…
Ils firent ainsi quelques mètres parmi les roseaux, ces fameuses plantes aperçues en arrivant. Les grosses pattes de l’ourson s’enfonçaient un peu dans la vase, mais c’était si frais qu’il n’y fit pas attention. Il sursauta soudain en entendant juste là devant lui, un bruit très bizarre qui ne ressemblait à rien de ce qu’il connaissait. Il écarta les roseaux et aussitôt, un « plouf » brutal lui aspergea la face !

Théo s’avança un peu plus, et bientôt, il eut de l’eau jusqu’à mi-corps et se sentit moins à l’aise… Devant lui, l’objet de sa curiosité le lorgnait d’un œil goguenard en coassant.

Texte et illustrations

de

Nicole Bouglouan