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LES MIMIDES

Moqueurs et trembleurs

 

Les membres de la Famille des Mimidés, Ordre des Passériformes, sont des espèces du Nouveau Monde, présentes dans de vastes zones d’Amérique du Nord, Centrale et du Sud.
Le nom Mimidés vient de leur vaste répertoire musical, mais aussi de leur facilité à imiter d’autres oiseaux ainsi que beaucoup de sons extérieurs. 

Deux principaux genres, Mimus et Toxostoma, cohabitent dans cette famille.
Le genre Mimus comprend quatorze espèces de moqueurs. Parmi eux le Moqueur polyglotte (Mimus polyglottos) d’Amérique du Nord, et le Moqueur des savanes (Mimus gilvus) dont la distribution s’étend depuis le Sud du Mexique et les Caraïbes, jusqu’au Nord et à l’Est de l’Amérique du Sud.  

Texte de Nicole Bouglouan

Photographes :

Marc Chrétien
MURINUS

Alfredo Colón
Puerto Rico Wildlife

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures

Patrick Ingremeau
TAMANDUA

Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA

René Lortie
http://rlortie.ca

Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries

Bob Moul
Nature Photography

Pete Moulton
Pete Moulton Photography

Philippe et Aline Wolfer
GALERIE

Sources :  

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725
 
WRENS, DIPPERS AND THRASHERS by Brewer David – illustrated by Barry Kent Mackay- Yale University Press - ISBN: 0300090595

CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)

Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)

 

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Sommaire dossiers

 

Moqueur des savanes

Mimus gilvus

Moqueur polyglotte

Mimus polyglottos orpheus

Six autres espèces du genre Mimus se trouvent en Amérique du Sud où ce genre est le seul représentant de cette famille.
On peut trouver le Moqueur à longue queue (Mimus longicaudatus) et le Moqueur du Chili (Mimus thenca). Les deux sont de grande taille et ont une moustache noire. Ils vivent à l’Ouest des Andes.
D’autre part, on trouve quatre autres races du genre Mimus à l’est des Andes, mais on note l’absence de la moustache noire. Ces quatre moqueurs fréquentent principalement  les zones ouvertes, broussailleuses ou désertes, exception faite du Moqueur plombé (Mimus saturninus) qui possède une vaste distribution dans la partie Est de l’Amérique du Sud, avec des populations isolées dans les savanes et les zones non forestières des régions de Basse Amazonie.  

Moqueur à longue queue - Mimus longicaudatus
Moqueur plombé - Mimus saturninus

Le second genre Toxostoma comprend dix espèces que l’on trouve dans le sud-ouest aride des Etats-Unis et au nord-ouest du Mexique. Parmi eux, quelques espèces telles que le Moqueur de Californie (T. redivivum), le Moqueur cul-roux (T. crissale) et le Moqueur de Le Conte (T. lecontei), présentent un plumage uni sur la poitrine et un long bec.
Les autres espèces ont la poitrine unie et le bec moins courbe.    

Moqueur de Californie

Toxostoma redivivum

Le genre Oreoscoptes abrite une seule espèce, le Moqueur des armoises (Oreoscoptes montanus), plus proche de Mimus que de Toxostoma. On le trouve dans la région du Grand Bassin.

Les deux moqueurs des genres Dumetella et Melanoptila se trouvent dans les régions tempérées de l’est et du nord. 

Moqueur chat - Dumetella carolinensis
Moqueur des armoises - Oreoscoptes montanus

Les deux espèces du genre Melanotis, le Moqueur bleu (M. caerulescens) et le Moqueur bleu et blanc (M. hypoleucus) se trouvent typiquement dans les broussailles et les habitats voisins en zones tropicales et subtropicales au Mexique.

Les genres restants sont des espèces qui vivent sur des îles. On les trouve aussi bien sur la côte Est que sur la côte Ouest.
Le genre Margarops vit aux Caraïbes, Bahamas, petites et grandes Antilles, et sur les îles Sud Américaines au large des côtes nord du Venezuela. 
Le genre Allenia est confiné sur les îles des petites Antilles, ainsi que les genres Cinclocerthia et Ramphocinclus.
On trouve également deux genres sur des îles du Pacifique, l’un sur les îles Socorro sur la côte ouest du Mexique, et l’autre aux Galápagos, à l’ouest de l’Equateur. Les deux sont des dérivés du genre Mimus. 

Moqueur corossol - Margarops fuscatus
Moqueur grivotte - Allenia fusca

Une grande majorité d’espèces est résidente. Ils peuvent être soit sédentaires, soit effectuer des mouvements locaux après la reproduction. Quelques oiseaux du nord de la distribution comme le Moqueur chat migrent vers le Sud en hiver, vers le Golfe du Mexique, l’Amérique Centrale et même les Grandes Antilles. Quelques errants ont été observés en Colombie.  
Cette espèce a la plus longue migration de tous les Mimidés, certains oiseaux venant de l’extrême Nord-est en Nouvelle Ecosse. Le Moqueur chat a atteint l’Europe au moins à cinq reprises. Un oiseau fut trouvé au nord du Pays de Galles et un autre à Tenerife aux Iles Canaries.    

Moqueur chat - Dumetella carolinensis

Tous les Mimidés présentent une certaine homogénéité en apparence.
Les membres des genres Mimus, Oreoscoptes et Toxostoma sont plus terrestres, plus grands et de couleur plus uniforme, alors que les membres des genres Melanotis, Dumetella et Melanoptila sont davantage arboricoles et plus petits. Les espèces des régions tropicales sont plus colorées et présentent plus de dessins.   

Moqueur à long bec - Toxostoma longirostre

La majorité des espèces présente un dimorphisme sexuel minime. Le mâle peut être légèrement plus grand que la femelle, et avoir les ailes et les tarses plus longs. Les juvéniles ont souvent la poitrine striée.   

Moqueur plombé juvénile

Mimus saturninus

Il y a quelques exceptions. D’abord le Moqueur d’Española (Mimus macdonaldi) de l’Ile d’Española aux Galápagos, dont le male est environ 17% plus lourd que la femelle. Ensuite, le Moqueur des armoises (Oreoscoptes montanus) et le Moqueur chat (Dumetella carolinensis) chez lesquels la femelle est 10% plus grande que le mâle.    
Chez les espèces des Caraïbes, la femelle est plus grande et a le bec plus long que le mâle. Ces critères « inversés » sont également visibles chez le Moqueur corossol (Margarops fuscatus) et chez le Trembleur brun (Cinclocerthia ruficauda).

Moqueur d'Española - Mimus macdonaldi
Moqueur corossol - Margarops fuscatus

En général, les Mimidés ont la queue et les pattes longues, et le bec long, robuste et recourbé vers le bas. Ces attributs sont caractéristiques des oiseaux terrestres. Ils se nourrissent principalement sur le sol où les longues pattes leur permettent de marcher et courir facilement. La longue queue souvent abaissée est utilisée pour équilibrer le corps. Le bec long et courbe sert à « balayer » d’un côté à l’autre les feuilles mortes sur le sol. Un tel bec sert aussi à picorer, sonder et creuser de petits trous. Ces oiseaux sont capables de déplacer des pierres et des branches pour déloger les proies cachées en dessous.
Au contraire, le Moqueur de Bendire (Toxostoma bendirei) et les espèces continentales du genre Mimus n’ont pas le bec aussi long.

Moqueur de Bendire

Toxostoma bendirei

Les Mimidés ont souvent les parties supérieures plus sombres que le dessous du corps. Les espèces au plumage terne présentent des marques blanches telles que taches alaires et marques sur la queue. Le Moqueur à ailes blanches (Mimus triurus) est un bon exemple.

Moqueur à ailes blanches

Mimus triurus

Les espèces les plus ternes peuvent aussi présenter des marques faciales. Les membres des genres Melanotis, Mimus des Galápagos et Cinclocerthia des Caraïbes ont des taches auriculaires noires, des lignes blanches au-dessus des yeux et des rayures noires adjacentes. Plusieurs moqueurs ont des lignes malaires blanches ou noires. Les yeux vont du noir et brun au rougeâtre, orange, jaune et blanc. 

Trembleur brun - Cinclocerthia ruficauda

Un autre critère chez certains Mimidés est la coloration des couvertures sous-caudales contrastant avec les parties supérieures et l’abdomen. Chez le Moqueur chat (Dumetella carolinensis) et chez d’autres espèces du genre Toxostoma, cette couleur va du cannelle-fauve vif au brun-fauve et au chamois clair.

Moqueur chat

Dumetella carolinensis

Beaucoup de Mimidés sont de bons chanteurs. Les chants sont sonores, pénétrants et persistants, composés de sons agréables et variés. Un seul oiseau peut avoir un vaste répertoire de notes et de phrases qui varie selon l’espèce.
D’après des études sur la virtuosité vocale de cette famille, le Moqueur roux (Toxostoma rufum) possèderait environ 2000 chants différents. 

Moqueur roux - Toxostoma rufum

Le répertoire du mâle joue un rôle important dans la sélection sexuelle, suggérant qu’un mâle possédant un grand répertoire de chants est plus attractif pour les femelles car il est capable d’établir un territoire plus sûr.
De nombreuses espèces imitent les chants et les cris d’autres oiseaux, et ajoutent ces sons à leur propre chant territorial.
D’autres sons comme les aboiements des chiens, les coassements des grenouilles, les sifflements et autres divers sons peuvent également faire partie du répertoire. 
 
Le chant consiste en une succession de phrases souvent répétées plusieurs fois. On constate chez les Mimidés un fait inhabituel chez les passereaux, mâle et femelle de plusieurs espèces émettent le chant territorial. Ceci est vrai entre autres pour le Moqueur de Californie et de Le Conte et également pour le Moqueur polyglotte.    
En marge des chants, les Mimidés se distinguent aussi par leurs cris. Ces cris sonores et remarquables sont utilisés pour maintenir le contact entre les deux partenaires dans la végétation dense. Les variations signalent soit un contact sociable soit une alarme intense.
Les imitations vocales sont largement répandues dans cette famille. Quelques oiseaux retiennent les cris des visiteurs d’été et les lancent en plein hiver ! 

Moqueur de Californie

Toxostoma redivivum

Moqueur polyglotte

Mimus polyglottos leucopterus

Toutes les espèces continentales des Amériques vivent dans des zones broussailleuses ouvertes à basse altitude, et très occasionnellement dans les sous-bois des forêts ou les savanes. Ces oiseaux occupent les parties les plus arides des continents où ils fréquentent plusieurs sortes de zones désertiques ou semi-désertiques avec végétation.    

Le Moqueur chat, le Moqueur polyglotte et le Moqueur roux préfèrent les lisières des zones boisées et les forêts secondaires broussailleuses, ou la végétation riveraine dans les contrées plus ouvertes de l’Est des Etats-Unis.  
Le Moqueur plombé d’Amérique du Sud fréquente le même genre d’habitats qui inclue le Bassin Amazonien. 

Les espèces insulaires telles que les trembleurs aux Caraïbes et les espèces des Iles Galápagos occupent les forêts tropicales à haute altitude et les hautes forêts humides sur quelques îles volcaniques.   
Plusieurs Mimidés tels que le Moqueur polyglotte, le Moqueur des savanes et les espèces Sud Américaines occupent les parcs et les jardins urbains, mais aussi les zones cultivées, et deviennent habituels dans les zones peuplées. 

Moqueur des savanes - Mimus gilvus

Moqueur plombé - Mimus saturninus

Tous ces types d’habitats leur procurent de la nourriture, insectes et autres invertébrés, beaucoup de graines et surtout des fruits. Le régime des Mimidés varie de façon saisonnière et d’un endroit à l’autre selon la production de fruits. Ils consomment davantage d’insectes pendant la période de reproduction et nourrissent les jeunes avec, alors que les graines et les fruits sont plutôt consommés en automne et en hiver.   
Les insectes comprennent des scarabées, des sauterelles et des criquets, des fourmis, des abeilles et des guêpes, et des larves de Lépidoptères. A tout cela viennent s’ajouter les araignées, les vers et les escargots. 
Les espèces des Galápagos prennent aussi des Arthropodes marins le long des rives.

Trembleur gris - Cinclocerthia gutturalis
Moqueur gorge-blanche - Ramphocinclus brachyurus

Les Mimidés se nourrissent également de petits vertébrés comme les lézards, les grenouilles et les serpents, sans doute en profitant de l’opportunité.
Plusieurs Mimidés sont connus pour consommer les œufs des autres espèces, mais pas régulièrement.  

Moqueur corossol - Margarops fuscatus

Le Moqueur des Galápagos a été récemment observé en train de boire du sang. Le Moqueur d’Española a été vu buvant le sang provenant des blessures des otaries échouées sur la plage, et des placentas dans les nurseries de ces mêmes mammifères. Ils pratiquent de la même manière avec les petites blessures sur la queue des Iguanes marins. Ce sont des prédateurs d’œufs et ils volent aussi les poissons apportés par les parents aux bébés fous (Fou masqué) qu’ils peuvent également tuer et dévorer.    
 
D’autres moqueurs, comme le Moqueur grivotte dans les zones boisées des Caraïbes, sont principalement fructivores, tout comme le Moqueur polyglotte qui abandonne ses territoires pour visiter les arbres fruitiers.    
Ils consomment les petites baies douces de plusieurs sortes de plantes, et les fruits de plusieurs cactus, à la fois pour la pulpe qui leur procure une source d’humidité dans les zones désertiques, et aussi pour les graines.

Moqueur grivotte - Allenia fusca

Moqueur polyglotte - Mimus polyglottos leucopterus

Le Moqueur de Californie et le Moqueur roux prennent des glands. Ils coincent le gland dans une crevasse et tapent sur la coquille avec le bec. D’autres espèces consomment des fruits plus grands et ensuite, régurgitent les graines indigestes.   

Moqueur de Californie - Toxostoma redivivum

Moqueur roux - Toxostoma rufum

Ils se nourrissent sur le sol, cherchant des Arthropodes sous le couvert dense et dans les feuilles mortes en bougeant leur bec latéralement pour les déplacer. Ils sondent et agrandissent les crevasses du sol pour en extraire les invertébrés.
Les espèces du genre Melanoptila glanent des insectes sur la végétation. Les trembleurs des Caraïbes ainsi que le Moqueur corossol sont plus arboricoles.   

Trembleur gris - Cinclocerthia gutturalis
Moqueur corossol - Margarops fuscatus

Habituellement, les Mimidés préfèrent marcher ou courir plutôt que voler, et ils s’échappent plutôt en courant qu’en s’envolant s’ils sont dérangés. Plusieurs membres de cette famille nidifient au-dessus du sol et chantent depuis de hauts perchoirs, mais ils les atteignent en grimpant dans les buissons et non en volant. Les espèces Nord et Sud Américaines agissent de la même façon.    

Les moqueurs sont très territoriaux, et la majorité des Mimidés occupe et défend ces territoires toute l’année. Beaucoup d’entre eux sont résidents, exception faite des espèces vivant en montagne et pratiquant des mouvements altitudinaux.
 
Les chants et les parades sont remarquables et avertissent de la présence du propriétaire. Les partenaires du couple restent ensemble pendant de longues périodes et parfois pendant de nombreuses années. Même en dehors de la saison de reproduction, ils sont toujours bruyants.
Les couples monogames occupent le territoire et les deux partenaires le défendent ensemble.   

Moqueur polyglotte

Mimus polyglottos orpheus

La défense commence par des chants. Ensuite, des parades aériennes peuvent accompagner ces chants, en particulier chez les espèces du genre Mimus. Le vol consiste en une ascension de plusieurs mètres au-dessus du perchoir en pratiquant un vol en boucle, tout en chantant continuellement avant de revenir au perchoir. Ces parades exposent les marques blanches des ailes et de la queue. Celle-ci est souvent dressée ou déployée, aussi bien en vol que posé, représentative de l’humeur de l’oiseau.    

Mimus polyglottos orpheus - Moqueur polyglotte - Mimus polyglottos polyglottos

Tandis qu’ils se nourrissent sur le sol, les moqueurs effectuent souvent des mouvements pour relever leurs ailes afin d’exposer les marques des ailes comme un signal de présence et de possession du site de nourrissage. 

Moqueur polyglotte

Mimus polyglottos orpheus

Pendant les parades nuptiales, les mouvements des ailes et de la queue sont également utilisés, et le Moqueur des armoises effectue des battements d’ailes rapides.
Le Trembleur brun fait trembler ses ailes (d’où son nom), montrant l’oiseau perché laissant tomber ses ailes de façon répétée et rapide. Mais ce comportement est mal connu, bien qu’il soit fréquent dans un contexte social.

Trembleur brun

Cinclocerthia ruficauda

Beaucoup des plus grands moqueurs attaquent et déplacent souvent d’autres espèces telles que grives, pies grièches et grands Fringillidés, en montrant une grande intolérance vis-à-vis des autres oiseaux en train de se nourrir à proximité.

Moqueur à long bec

Toxostoma longirostre

Les membres de la famille des Mimidés sont bruyants et agressifs contre les prédateurs potentiels, et plus spécialement contre les prédateurs des nids. Les moqueurs de tous les genres attaquent tout animal perçu comme tel, y compris les serpents et les mammifères (rats, chiens, chats et écureuils), et même les humains. Le Moqueur de Californie est capable de tuer un Geai buissonnier réputé pour être un voleur d’œufs. Les Moqueurs de Le Conte et à bec courbe défendent vigoureusement leurs nids contre le Grand géocoucou.
Ces comportements de défense sont très agressifs et accompagnés de cris d’alarme.  

Moqueur de Californie

Toxostoma redivivum

Les Mimidés ont une saison de reproduction longue avec sans doute plusieurs couvées. La plupart d’entre eux sont monogames et territoriaux. Mâle et femelle partagent les tâches liées à la nidification, la construction et la défense du nid, et le nourrissage des jeunes.

Moqueur gorge-blanche - Ramphocinclus brachyurus

Moqueur de Californie - Toxostoma redivivum

Ils construisent une coupe ouverte et grossière avec des brindilles, assez bas dans la végétation épaisse. L’intérieur est tapissé de matériaux plus doux, herbes, radicelles, fourrure et plumes, mousse et fibres végétales.
Le Moqueur des armoises et le Moqueur roux nidifient parfois sur le sol, alors que les trembleurs des Caraïbes qui sont arboricoles font un nid en forme de dôme avec une entrée latérale dans une cavité naturelle. Le Moqueur corossol nidifie dans des grottes sur l’Ile de Mona près de Porto Rico. 

Moqueur roux

Toxostoma rufum

La couvée est habituellement de 3-4 œufs sous les latitudes moyennes, dans les déserts et les zones arides, mais sous des latitudes plus hautes, les pontes sont plus importantes.
Le Moqueur des armoises dépose jusqu’à sept œufs, et le Moqueur de Patagonie jusqu’à six. Les moqueurs d’Amérique Centrale déposent deux œufs et les trembleurs deux ou trois.   

Moqueur de Patagonie

Mimus patagonicus

L’incubation dure en général 12 à 14 jours, partagée par les deux parents, excepté chez le Moqueur chat où la femelle incube seule. Les jeunes sont nourris par les deux adultes.

Moqueur chat - Dumetella carolinensis

Les Moqueurs des Galápagos se reproduisent en groupes, mais il n’y a que 4 à 5 œufs par couvée. Ils sont strictement territoriaux, mais le territoire est occupé par des groupes d’une dizaine d’oiseaux ou plus, plutôt que par un seul couple. Ils défendent la zone de façon collective et se partagent toutes les tâches. Le couple dominant est monogame.  

En réponse à l’importance de la prédation, les poussins grandissent vite et quittent le nid au bout de deux semaines à peine, avant de savoir bien voler.

Moqueur plombé poussin

Mimus saturninus

Les nids ouverts sont vulnérables aux serpents, corvidés, écureuils arboricoles et terrestres. Sur les îles, les rapaces, mais aussi les chats, renards et ratons laveurs introduits tuent et dévorent les poussins.  
Les Mimidés effectuent des parades de menace et sont extrêmement pugnaces lorsqu’ils défendent le nid.  

Moqueur à bec courbe

Toxostoma curvirostre

Ces oiseaux sont sensibles aux dérangements comme le trafic routier hors piste, les dégradations et les réductions de l’habitat, les développements touristiques, la transformation des forêts broussailleuses en plantations de cocotiers, tout ceci dépendant de la région, sur le continent ou sur les îles. 

Moqueur polyglotte

Mimus polyglottos leucopterus

Les populations insulaires sont vulnérables aux ouragans qui ont un effet massif sur les nombres d’espèces, et à la présence des moutons qui détruisent l’habitat.  

Moqueur à ailes blanches

Mimus triurus

Quelques espèces sont classées comme étant globalement menacées ou presque menacées à différents niveaux. Cependant, comme la majorité des Mimidés vit dans des zones non adaptées à l’agriculture, ces oiseaux ont échappé aux effets négatifs de l’éclaircissage  et de la fragmentation, en dépit des actions humaines qui ont accéléré et poussé les espèces endémiques au bord du gouffre. 

Moqueur plombé - Mimus saturninus
Moqueur chat - Dumetella carolinensis

Moqueur polyglotte - Mimus polyglottos orpheus

Moqueur à bec courbe - Toxostoma curvirostre
Moqueur à long bec - Toxostoma longirostre
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