Ce ne sont que deux exemples, mais plusieurs espèces ont été menacées dans le passé et grâce à plusieurs actions, elles sont aujourd’hui en augmentation ou ont du moins acquis une certaines stabilité. Mais une surveillance attentive est nécessaire.
Texte de Nicole Bouglouan
Photographes:
Audevard Aurélien
Son site : OUESSANT DIGISCOPING
Beamonte José Luís
Son site : Pájaros de España
Colón Archilla Alfredo D.
Son site : Puerto Rico Wildlife
Chrétien Marc
Son site: MURINUS
Jean Michel Fenerole
Son site: Photos d’Oiseaux
Garvie Steve
Sa galerie : RAINBIRDER Photo galleries
Grey Tom
Son site : Tom Grey's Bird Pictures
Guillet Paul
Son site : Photos d'Oiseaux
Ingremeau Patrick
Son site : TAMANDUA
Jordan Eduardo Andrés
Son site : MIS AVES - AVES DE ARGENTINA
Lortie René
Son site : http://rlortie.ca/
Merigan Tom
Son site : Tom Merigan’s Photo Galleries
Montocchio Eugène
Son site : Galerie Photos Nature
Moul Bob
Son site : Nature Photography
Peers Jean Michel
Son site : JMPN PHOTOGRAPHIE
Jean Marc Rabby
Des Ailes et des Plumes
Callie de Wet
GALLERY
Philippe et Aline Wolfer
GALERIE
Bouglouan Nicole
Site : PHOTOGRAPHIC RAMBLE
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156
BIRDS OF PREY OF AFRICA AND ITS ISLANDS by Alan and Meg Kemp - Struik Publishers - ISBN: 1770073698
GUIDE DES RAPACES DIURNES – Europe, Afrique du Nord et Moyen-Orient de Benny Génsbol – Delachaux et Niestlé – ISBN : 2603013270
HAWKS, EAGLES AND FALCONS OF NORTH AMERICA by Paul A. Johnsgard - Smithsonian Institution Press - ISBN: 1560989467
FAMILLE DES FALCONIDES
Caracaras, Carnifex, Fauconnets, Faucons, Crécerelles
La famille des Falconidés regroupe des rapaces de taille petite à moyenne, vivant sur tous les continents excepté l’Antarctique, et fréquentant plusieurs types d’habitats, depuis la toundra jusqu’au désert et la forêt tropicale.
Les faucons typiques ont des ailes longues et pointues et un vol rapide, un bec crochu et des serres bien recourbées et acérées, l’ensemble étant bien adapté à leur façon de chasser.
Leur corps est relativement petit, avec de grands muscles pectoraux chez les plus performants.
Falco peregrinus
Les Falconidés présentent habituellement des plumages variés avec des combinaisons de brun, châtain, gris, noir et blanc, et des parties inférieures souvent tachetées, barrées ou striées.
Selon le type d’habitat, la couleur est plus ou moins foncée ou claire. Plusieurs oiseaux présentent des phases différentes qui varient avec la région. Ceux qui vivent dans les zones arides sont en général plus clairs que les habitants des forêts (genre Micrastur) souvent plus sombres ou mélaniques.
Carnifex à gorge cendrée
Micrastur gilvicollis
Les immatures ont tendance à être plus bruns que les adultes, avec des motifs plus ternes et des plumes aux liserés pâles.
Caracara plancus
Les mâles de nombreuses espèces présentent souvent une apparence plus vive que les femelles, et certains d’entre eux sont assez différents.
Chez la plupart des crécerelles, les mâles adultes sont plus gris que les femelles et les immatures. Ce dimorphisme apparaît à la fin de la première année, au cours de leur première mue.
Quelques Falconidés du Nouveau Monde peuvent présenter des critères différents comme une petite collerette formée de plumes étroites, courbes ou raides. Les caracaras du genre Caracara (Polyborus) ont une crête plate sur l’arrière de la calotte, alors que ceux du genre Phalcoboenus ont quelques plumes frisées sur le sommet de tête.
Le Macagua rieur (Herpethoteres cachinnans) est un peu différent avec se crête broussailleuse et son collier.
Herpethoteres cachinnans
Caracara cheriway
A part les caracaras aux iris brun ou noisette, les Falconidés ont en général une face aplatie et des yeux bruns. Cependant, le Crécerelle aux yeux blancs (Falco rupicoloides), comme son nom l’indique, a les iris blancs, et bien que la plupart des membres du genre Micrastur aient les yeux brun orangé, le Carnifex à gorge cendrée (Micrastur gilvicollis) a également les yeux blancs.
Les espèces plus crépusculaires ont des yeux plus grands.
Beaucoup d’espèces ont le cercle oculaire, la cire, les pattes et les doigts jaune vif, mais certains d’entre eux peuvent les avoir gris comme chez le Faucon noir (Falco subniger) et le Faucon bérigora (Falco berigora), ou orange comme c’est le cas chez le Faucon kobez (Falco vespertinus). Les immatures ont en général les parties nues grises devenant jaunes au fur et à mesure de la croissance.
Quelques caracaras, et surtout les membres des genres Phalcoboenus et Polyborus, ont des parties nues et vivement colorées sur les côtés de la face, la gorge et le jabot. Tous les membres du genre Falco présentent une rayure malaire sombre.
Caracara huppé - Caracara plancus
Le bec crochu est adapté aux techniques de chasse. Le Faucon pèlerin (Falco peregrinus) a besoin d’un bec robuste pour tuer et démembrer ses proies relativement grandes. Le Faucon bérigora a le bec plus étroit et moins crochu mais une ouverture plus large qui lui permet d’avaler ses plus petites victimes entières.
Quelques caracaras, membres des genres Daptrius et Phalcoboenus, sont moins prédateurs et ont un bec très peu crochu et faible. En revanche, le Caracara huppé (Polyborus plancus) a un grand bec bien crochu et latéralement compressé.
Les serres sont des outils très importants pour les Falconidés. Ils capturent leurs proies avec elles, et surtout la griffe postérieure très vigoureuse, et la médiane plus longue.
Les serres peuvent être minces et légèrement recourbées chez les caracaras terrestres, acérées dans le genre Daptrius, et émoussées chez les Phalcoboenus et Polyborus.
Chez d’autres espèces, elles sont hautement recourbées et acérées, et la griffe postérieure des plus grands membres du genre Falco est vraiment massive.
Phalcoboenus australis
Falco peregrinus
Le tarse peut être long et épais, couvert d’écailles pour protéger la patte et les doigts chez les espèces terrestres comme les crécerelles et le Faucon bérigora. D’autres rapaces comme le Faucon pèlerin et le Faucon noir ont des pattes courtes et épaisses qui leur donnent la force nécessaire pour frapper leurs plus grandes proies.
Le Macagua rieur a des tarses robustes et des doigts courts, couverts d’écailles hexagonales, typiques des mangeurs de serpents.
Herpethoteres cachinnans
Ces magnifiques outils, avec en plus une excellente vue, font de ces rapaces de remarquables chasseurs. Ils opèrent habituellement depuis une certaine hauteur et localisent la victime à vue, et peut-être aussi à l’ouïe. Les faucons du type carnifex utilisent les sons pour détecter leurs proies.
Spiziapteryx circumcincta
Les Falconidés ont des cris relativement simples décrits comme des gloussements, des bavardages, des coassements, des cris rauques, des gémissements et des plaintes. Les sons sont semblables chez les deux sexes, avec des cris plus haut-perchés chez le male dont la voix est plus dure et plus stridente, avec des monosyllabes qui varient en tonalité et en fréquence et souvent répétées suivant les situations.
Les caracaras des genres Polyborus et Phalcoboenus émettent des cris territoriaux rauques accompagnés de postures. Ils lancent des sortes de clics et des grognements au nid s’ils sont dérangés.
Phalcoboenus megalopterus
Les Falconidés ont un vol rapide. Ils sont capables de capturer des oiseaux en vol comme le font les plus grands membres du genre Falco et aussi quelques fauconnets.
Les plus petits du genre Microhierax capturent de grands insectes volants dans les airs, mais pas les oiseaux en vol.
On trouve deux groupes de chasseurs.
Les « chercheurs » passent la majorité de leur temps à chercher leur nourriture, et trouvent d’abondantes petites proies, souvent faciles à dénicher et à capturer.
Les « attaquants » chassent habituellement des proies plus grandes, moins nombreuses et plus agiles. Ils font beaucoup d’efforts pour les attraper et réussissent moins bien que les chercheurs.
Faucon pélerin -Falco peregrinus
Plusieurs techniques sont utilisées, et tout d’abord, le kleptoparasitisme, qui consiste à dérober de la nourriture aux autres, est pratiqué par le Caracara huppé et de nombreuses autres espèces de faucons. A l’intérieur du genre Falco, cacher de la nourriture est aussi tout à fait courant. Cette nourriture est souvent donnée aux jeunes pendant la période de reproduction.
Les faucons peuvent chasser au sol où ils capturent des mammifères, des grands insectes, des reptiles et des oiseaux. Ils chassent aussi depuis un perchoir, et une fois la proie localisée, ils fondent sur elle et l’attrapent.
Ils prennent aussi les poussins et les jeunes oiseaux dans les nids en l’absence des parents.
Les carnifex secouent parfois les branches avec leurs doigts pour faire sortir les proies. Certains d’entre eux peuvent courir et les poursuivre sur le sol. Il leur arrive aussi de crier depuis un endroit bien caché pour attirer les oiseaux assez près pour être pris.
Plusieurs faucons tels que le Faucon pèlerin et le Faucon orangé (Falco deiroleucus), capturent les proies en vol grâce à leurs très longues serres. Ils sont très agiles et volent vite, ce qui les rend capables de poursuivre leur victime à grande vitesse.
Falco alopex
Falco peregrinus
D’autres espèces comme les Faucons d’Eléonore (Falco eleonorae) poursuivent parfois leurs proies en groupes avec un meilleur résultat que l’oiseau qui chasse seul.
Le Faucon crécerellette et le Crécerelle d’Amérique chassent depuis des perchoirs, mais aussi en faisant du vol stationnaire, et également en petits groupes, plus particulièrement quand les insectes forment des essaims.
Crécerelle d'Amérique - Falco sparverius
Un chasseur au sol comme le Faucon bérigora capture de grands insectes, mais aussi des grenouilles, des lézards, des serpents, des lapins et des oiseaux.
Les Falconidés se nourrissent aussi de charognes quand les proies sont plus rares. Le Caracara huppé en consomme régulièrement. La dominance et la hiérarchie s’instaurent autour des carcasses comme chez les vautours. Mais ils sont aussi capables de tuer des animaux aussi grands que les agneaux, tout comme le fait aussi le Caracara austral (Phalcoboenus australis)
Les petits caracaras du genre Milvago fréquentent les zones cultivées. Le Caracara chimango (Milvago chimango) suit les charrues pour capturer des vers, des insectes et divers invertébrés.
Le Caracara à tête jaune (Milvago chimachima) prend les tiques sur le dos du bétail, et se nourrit d’œufs, des fruits du palmier à huile, de graines et de crottin de cheval.
Les caracaras des forêts profondes du genre Daptrius consomment de nombreuses guêpes et des fruits. Le Caracara à gorge rouge (Ibycter americanus) se nourrit fréquemment dans les sous-bois des forêts primaires. Ils se partagent la nourriture à l’intérieur de leur système social.
Les espèces du genre Microhierax chassent comme des gobemouches ou des pies grièches, depuis un perchoir exposé d’où ils s’élancent rapidement sur les insectes, les oiseaux ou les lézards.
Et enfin le Macagua rieur est un mangeur de serpents. Son régime se constitue de 90% de serpents terrestres et arboricoles. Les sujets venimeux sont décapités.
Ibycter americanus
Herpethoteres cachinnans
Les Falconidés pourraient être des prédateurs solitaires, d’ailleurs, plusieurs espèces chassent seules ou en couples, mais il est plutôt surprenant de constater que de nombreuses espèces sont grégaires en dehors de la saison de reproduction.
Le Caracara à gorge rouge est un exemple de ces comportements. Un petit groupe de cinq à six oiseaux défend un territoire tout au long de l’année, mais chasse et se nourrit en bande dans la forêt parce que le résultat est meilleur avec plusieurs yeux en train de chercher qu’avec une seule paire ! Ces comportements sont accompagnés de cris de contact sonores. Ils partagent les grandes proies, un oiseau en nourrissant un autre.
Ibycter americanus
Les plus grands faucons, les espèces les plus prédatrices, chassent aussi en couples et partagent les prises. Ils peuvent se rassembler avec d’autres espèces autour d’abondantes sources de nourriture où quelques oiseaux servent de sentinelles.
La territorialité est de mise chez la plupart des Falconidés. Ils défendent une zone plus ou moins grande. Le Faucon gerfaut (Falco rusticolus) peut posséder un territoire d’environ 1000 km². Ce territoire peut être permanent durant toute l’année, mais pour d’autres, il est uniquement défendu pendant la saison de reproduction.
Les espèces migratrices comme le Crécerelle d’Amérique, défendent aussi le territoire d’hivernage.
Ils défendent leurs territoires contre les autres faucons, mais aussi contre les prédateurs et les intrus en tous genres. Les oiseaux qui se nourrissent et nidifient ensemble effectuent une défense aérienne collective contre les grands rapaces, aigles et autres, mais sur le sol, ils redeviennent des nicheurs solitaires. C’est le cas du Faucon d’Eléonore.
Falco eleonorae
Pendant la saison de reproduction, quelques faucons comme le Faucon de l’Amour (Falco amurensis), se rassemblent et planent en groupes, en émettant des bavardages et en descendant petit à petit presque jusqu’au sol en formation, faisant des vagues et tournant brusquement tous ensemble pour exposer leurs ailes. Quelquefois, les figures acrobatiques sont utilisées comme parade territoriale, surtout pendant la reproduction.
Plusieurs espèce chassent, nidifient et dorment ensemble. Elles utilisent des dortoirs où elles se rassemblent en grands nombres, parfois même dans les arbres des parcs urbains. Au moment du crépuscule, ils se regroupent et arrivent en petites bandes au dortoir. Quelques uns d’entre eux peuvent même partager les lieux avec d’autres espèces, faucons ou Corvidés. Ils se dispersent vers leurs zones de nourrissage habituelles à l’aube.
Les couples et les familles de Fauconnets d’Afrique (Polihierax semitorquatus) dorment ensemble pour garder leur chaleur pendant les nuits fraîches du désert.
Polihierax semitorquatus
Les Falconidés sont actifs pendant le jour et quittent les dortoirs à l’aube pour gagner les aires de chasse. Sous les climats plus chauds, les Faucons hobereaux (Falco subbuteo) et les Faucons des chauves-souris (Falco rufigularis) se reposent pendant le jour et chassent au crépuscule.
Les Falconidés se reposent aussi pendant les grosses pluies, et peuvent occasionnellement chasser la nuit. Le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) peut parfois chasser durant les nuits de pleine lune.
Les Falconidés sont en général monogames et nidifient en solitaires. Les deux sexes partagent les tâches liées à la reproduction, avec la femelle qui couve, nourrit et défend les poussins au nid, tandis que le mâle chasse pour toute la famille.
Cependant, environ 10% des espèces forment des colonies, depuis les colonies denses du faucon d’Eléonore jusqu’aux colonies lâches du Caracara austral (Phalcoboenus autralis). Le Faucon crécerellette peut rassembler une centaine de couples sur les corniches d’une façade de falaise. A l’intérieur de ces colonies, chaque couple se reproduit individuellement.
Au contraire, le Caracara à gorge rouge est un nicheur communautaire, et ce comportement est unique chez les Falconidés. Ils dépendent alors des sources de nourriture et de l’habitat adapté où les sites de nidification sont concentrés.
Ibycter americanus
Quelques rapaces comme le Faucon émerillon, le Faucon pèlerin et le Faucon crécerelle peuvent être polygames, avec un mâle s’occupant de deux femelles sur des sites voisins.
La saison de reproduction coïncide avec les ressources de nourriture abondantes ou en augmentation, et a souvent lieu entre la fin de l’hiver et le début de l’été.
Les espèces résidentes ont des liens permanents. Chez les espèces migratrices, le mâle revient le premier sur les aires de reproduction. Il effectue alors des parades aériennes spectaculaires, territoriales et nuptiales, grâce à son vol rapide et à son agilité. Les deux partenaires planent aussi ensemble, avec l’un d’eux plongeant vers l’autre. Ce dernier se retourne et vole sur le dos, tout en tendant ses serres à son ou sa partenaire. Souvent, les deux oiseaux s’agrippent et « tombent » ensemble avant de se séparer et de s’élever à nouveau dans les airs. Ces parades sont habituellement accompagnées de cris et de vocalises diverses.
Les poursuites aériennes sont autant observées entre partenaires qu’entre rivaux.
Quelques espèces se rejoignent au nid et font des duos, comme chez le Macagua rieur. Chez plusieurs espèces, le mâle suit la femelle jusqu’à des sites de nidification potentiels, et il leur arrive de parader à cet endroit-là. Les parades sur un perchoir comprennent des courbettes, la femelle s’accroupit et les deux oiseaux crient. Ces parades mènent souvent aux accouplements qui se produisent souvent plusieurs fois pendant la période qui précède l’incubation, ce qui renforce les chances de paternité du mâle.
Faucon crécerelle - Falco tinnunculus
Les offrandes de nourriture à la femelle et les accouplements sont souvent connectés, parce que les femelles peu nourries par leurs mâles ont tendance à réclamer à d’autres et à s’accoupler avec eux. De plus, la nourriture offerte pendant ces parades aide la femelle à faire des réserves de graisse pour la formation des œufs, et lui permet de savoir que le mâle choisi sera un bon père capable de nourrir sa famille.
Falco sparverius
En général, les faucons ne construisent pas de nids, mais ils arrangent la base du site afin de former une dépression pour les œufs. Quelques espèces ajoutent des morceaux d’écorce ou des feuilles pour tapisser la coupe, alors que les caracaras y mettent de la laine, de la bouse de vache et d’autres matériaux. Plusieurs faucons utilisent des nids abandonnés par des Corvidés.
Le site du nid peut se trouver sur les façades des falaises, dans de grandes cavités d’arbres, sur le sol à l’abri d’un rocher, dans une loge de pic abandonnée, dans les énormes nids des Républicains sociaux ou des Conures veuves, sur les corniches des pylônes et dans les grands nids faits de rameaux de bois des Ombrettes. Ces sites sont habituellement abrités du vent, de la chaleur et de la pluie.
Caracara plancus
Beaucoup de Falconidés pondent 3-4 œufs par couvée, jusqu’à six ou plus chez les crécerelles, et deux ou trois chez d’autres espèces. Les caracaras déposent aussi deux à trois œufs alors que le Macagua rieur en pond un seul. Si la couvée est perdue, la plupart des faucons déposent une ponte de remplacement.
L’incubation est surtout assurée par la femelle, mais le mâle la remplace pour de courts moments pendant qu’elle se nourrit ou lisse ses plumes. La période dure de 28 jours chez les fauconnets et les petits faucons, et jusqu’à 35 jours chez le grand Faucon gerfaut.
Après la naissance, les adultes enlèvent ou mangent les coquilles. Les poussins sont semi-nidicoles et couverts de duvet blanc épars à la naissance. La femelle les couve pendant les dix premiers jours.
Les jeunes grandissent rapidement avec la nourriture apportée par les adultes, souvent par la femelle qui la reçoit du mâle au nid, à côté ou même en vol chez certains faucons. Ils sont emplumés au bout d’un mois environ pour les plus petits, et au bout de 50 jours pour les plus grandes espèces. Chez les caracaras, ils ont besoin de deux mois.
Falco tinnunculus
Après avoir quitté le nid, les jeunes y retournent au début pour y dormir la nuit et se faire nourrir, mais pendant la journée, ils restent aux alentours. Ils sont aidés par les parents, et plus spécialement par le mâle avant d’obtenir leur indépendance. Ensuite, ils accompagnent les adultes jusqu’aux zones de chasse, et s’en vont après une période qui peut durer de quelques semaines à quelques mois suivant l’espèce.
Les petites espèces peuvent se reproduire à un an, même si le plumage d’adulte n’est pas encore complet. En revanche, les plus grands faucons ne se reproduisent qu’à deux ou trois ans.
Les faucons qui vivent dans les régions tropicales sont sédentaires ou pratiquent des dispersions. C’est le cas des carnifex, fauconnets et caracaras.
Les membres du genre Falco ont tendance à être davantage migrateurs et voyagent de jour. Les oiseaux ont un vol puissant et ils perdent du poids pendant le voyage. D’autres espèces sont juste des migrateurs partiels qui se déplacent selon les ressources de nourriture et les conditions climatiques. Les adultes migrent moins que les jeunes oiseaux et restent souvent sur les aires de reproduction.
Ces superbes rapaces sont menacés par la perte de leur habitat à cause de la déforestation, et par la dégradation de leurs aires de reproduction et leurs zones de chasse. La pollution chimique qui entraine la trop grande finesse des coquilles des œufs a toujours une influence sur la reproduction, même des années après l’arrêt des pesticides.
Faucon lanier
Falco biarmicus
Falco mexicanus
Cependant, quelques espèces comme le Faucon aplomado (Falco femoralis), ont bénéficié de l’éclaircissage des forêts. Mais il y a eu de gros déclins à cause des pesticides. Ce faucon est l’objet de programme de reproduction en captivité et de réintroduction sur ses territoires.
Falco femoralis
Le Faucon pèlerin a été exterminé dans l’est des Etats-Unis et le sud du Canada dans la moitié des années 1970. Grâce aux actions délibérées des humains avec l’arrêt des pesticides et le lâcher de grands nombres d’oiseaux élevés en captivité, les populations ont augmenté et sont aujourd’hui plus stables.
Phalcoboenus megalopterus